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  • Ör

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    "Je jette un coup d'oeil au miroir au-dessus de la cheminée. Pas question que je lui dise qu'il y a moins d'une semaine, j'étais debout sur une autre chaise en quête d'un crochet. Celle-ci est branlante et je chancelle comme un funambule. Je porte ma chemise rouge et  dessous il y a un nymphéa blanc , et sous le nymphea, un coeur qui bat encore. J'étends les bras, dresse mon torse rouge comme un oiseau qui va prendre son envol. Puis je saute de la chaise pour m'emparer du sac d'ampoules."

    Voilà un roman étonnamment réconfortant, alors qu'au départ nous savons que le personnage principal, Jónas, a pour objectif de se suicider, à l'aube de ses cinquante ans.

    Sa femme l'a quitté, il vient d'apprendre que sa fille adolescente n'est pas de lui, sa mère a l'esprit qui bat la campagne dans une maison de retraite. Il ne se voit aucun avenir et cherche la meilleure manière de quitter ce monde. Il ne veut pas que ce soit sa fille qui retrouve son corps, alors il cherche un pays où il pourra exécuter son projet, avec un cercueil proprement rapatrié, qui ne traumatisera pas la jeune fille.

    Il jette son dévolu sur un pays qui sort tout juste d'une guerre fratricide épouvantable, il pense que ce sera plus facile de mourir là-bas. Il part sans rien dire à personne, avec sa boîte à outils (c'est un bricoleur invétéré).

    Il atterrit dans l'hôtel Silence, tout juste réouvert, tenu par un jeune homme et sa soeur, mère d'un petit garçon de 4 ans. Toujours tenaillé par son désir de suicide, il ne peut malgré tout s'empêcher de voir tout ce qui ne fonctionne pas dans cet hôtel, une porte qui ne ferme pas, une lampe qui ne s'allume plus, de l'eau qui ne coule pas. Le voilà ouvrant sa boîte à outils et réparant de droite et de gauche.

    Il ne faut pas chercher de la vraisemblance dans les romans de l'autrice, elle se situe ailleurs, mais que ça fait du bien ! Il y a tant de tendresse dans ses personnages, gentiment décalés, drôles et tragiques à la fois. L'imagination ne manque pas, ainsi que la fantaisie, sans occulter les horreurs cotoyées. On en ressort rassérénée, on retrouve confiance dans le genre humain.

    Ce que Jónas va découvrir dans ce pays dévasté, c'est que sa vie n'est peut-être pas aussi vaine qu'il le croyait, à l'image du magnifique nymphéa qu'il s'est fait tatouer sur la poitrine avant de partir. Il ouvre les yeux sur ce que d'autres ont vécu de bien plus traumatisant que lui.

    Sortant d'une lecture éprouvante, ce roman est tombé à pic pour me remettre d'aplomb. Je me réjouis d'avoir encore quelques titres de l'autrice devant moi.

    L'avis de Cathulu ClaudiaLucia Hélène Kathel

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    Audur Ava Ólafsdóttir - Ör - 208 pages
    Traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
    Editions Zulma - 2020

  • Oh William !

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    "Je tiens à le dire tout de suite : j'ai toujours tendance à avoir très peur. Je pense que c'est le résultat de ce qui m'est arrivé pendant ma jeunesse, mais j'ai très facilement la frousse. Par exemple, presque chaque soir, quand le soleil se couche, il m'arrive d'être effrayée. Parfois aussi, je ressens juste de la peur, comme si quelque chose d'horrible allait m'arriver. Même si, la première fois que j'ai rencontré William, j'ignorais cela de moi, tout ça me paraissait ... oh, je suppose que tout ça me ressemblait".

    "Oh William" est le troisième roman mettant en scène Lucy Barton, après "Je m'appelle Lucy Barton" et "Tout est possible" (lus, mais pas de billets).

    Le temps a passé, rappelons que Lucy Barton est une écrivaine reconnue, qu'elle a été mariée vingt ans à William, dont elle a eu deux filles, et qu'elle a fini par divorcer. Elle s'est remariée à David, qui est décédé récemment. Elle ne peut pas surmonter ce deuil, David était l'homme parfait pour elle, elle est inconsolable.

    De son côté William s'est remarié deux fois, et sa dernière épouse, Estelle nettement plus jeune que lui, vient de le quitter. Il est assez perdu, d'autant plus que professionnellement, il se rend compte qu'il est dépassé et qu'il n'a plus guère d'écho dans son milieu universitaire.

    Lucy et William sont restés en bons termes et c'est à elle qu'il s'adresse lorsqu'il apprend, de surcroît, que sa mère lui a caché l'existence d'une soeur aînée. Il demande à Lucy de l'accompagner à la recherche de cette soeur, dans le Maine.

    Lucy accepte, et c'est l'occasion de se remémorer leur vie en commun et d'approfondir la personnalité de Catherine Cole, la mère de William, qui était omniprésente dans leur vie, trop sans doute.

    Disons tout de suite que ce n'est pas le meilleur de la série, "Je m'appelle Lucy Barton" m'avait paru beaucoup plus fort. "Tout était possible" était déjà moins prenant. 

    Comme c'est Elizabeth Strout qui écrit, c'est malgré tout un bon moment de lecture, les réactions des personnages sont souvent inattendues, mais finement décrites, avec de multiples interactions. Lucy a vieilli, elle peut revenir différemment sur certains épisodes et voir à quel point elle était inadaptée parfois. William a encore le pouvoir de l'énerver régulièrement, mais elle se contrôle mieux ..

    Il ne se passe pas grand chose, tout est dans les détails, les souvenirs, les regrets, le constat que finalement on ne connaît pas si bien que cela les gens qui nous entourent.

    Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux précédents, l'autrice rappelle l'essentiel, mais c'est tout de même plus intéressant de les connaître.

    Le style est assez hésitant, Lucy n'est jamais très sûre de ce qu'elle va ou veut dire, elle a besoin d'appuyer constamment son propos par des expressions du genre "c'est ça que je veux dire". Je n'ai pas le souvenir que les deux premiers adoptaient un style aussi incertain. Au final, elle souffrira toujours de son enfance auprès de parents toxiques et atypiques, à l'écart de la société.

    Si vous n'avez jamais lu Elizabeth Strout, je vous conseille plutôt de commencer par "Olive Kitteridge" et "Olive, enfin" plus percutants.

    L'avis de Brize

    Elizabeth Strout - Oh William ! - 260 pages
    Traduit de l'anglais par Pierre Brevignon
    Editions Fayard - 2023

  • On a tout l'automne

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    "Kingnguq
     (Ressentir le besoin de ce qui est disparu)
    La question qui me revenait de plus en plus souvent en tête : existait-il une façon de renouer avec eux ? Sans leur dire quoi faire, cette fois. Plutôt en leur laissant la parole, en écoutant leurs histoires. Faire un bout de chemin pour les retrouver dans leur langue".

    Si vous avez lu "Nirliit" vous retrouverez ici la même narratrice, dans un rôle légèrement différent.

    Elle était venue assurer un camp d'été à Salluit, dans le Nunavik (grand nord Canadien) où elle découvrait les injustices envers la communauté Inuit et leur peu de chances de s'en sortir.

    Cette fois-ci, elle choisit de revenir à l'automne, et d'animer des ateliers de poésie en inuttitut, langue qu'elle s'efforce d'apprendre depuis quelque temps et qui la met en position d'être à son tour épaulée par les enfants. Ce sont maintenant de jeunes ados et elle est curieuse de voir leur évolution.

    Elle retrouve Maggie, Sarah, Louisa, Elisapie et Nathan. Ils sont également heureux de la revoir, même s'ils restent assez réservés sur la vie qu'ils mènent.

    "Inuulirvik
    (Naissance. Espace-temps où être dorénavant un humain).
    Un joyeux bordel règne chez Nathan. Dans le vestibule, le tapis disparaît presque sous une montagne de bottes de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Accrochés à la rampe d'escalier, des enfants s'entraînent à sauter de plus en plus haut. Au salon, des bambins se chamaillent comme des chiots,culbutant les uns sur les autres avec un plaisir sans cesse renouvelé.
    Je devrais être gênée, comme dans n'importe quelle fête, mais tout le monde se fout des mondanités ici".

    La narratrice est à un moment difficile de sa vie, elle ne se remet pas de la mort récente de sa mère. Il y a aussi Gabriel, l'amoureux, dont elle aimerait un peu plus d'engagement.

    La nature est très présente, le froid arrive, les occupations sont différentes et la jeune femme toujours intéressée de découvrir le mode de vie des autochtones. Elle essaie de saisir ce qui se passe derrière leurs silences et leurs comportements déroutants.

    L'écriture est délicate et poétique, tout en décrivant sans fard la réalité sociale et les difficultés de la communauté Inuit. L'apprentissage de l'’inuttitut et les poésies écrites par les enfants permettent d'entrer plus en profondeur dans leur coutumes et leur mode de pensée.

    Un reproche cependant, si tous les passages en langue inuttitut sont traduits, il n'en est pas de même pour l'anglais. Ce n'est peut-être pas un problème au Canada, mais j'ai passé trop de temps à chercher les traductions.

    Pour terminer, j'ai choisi un poème et sa traduction.

    Le poème Nunaapiga présenté dans le chapitre 6 a été composé par Nicolas Pirti-Duplessis, qui a généreusement permis son utilisation. La traduction est de Marc-Antoine Mahieu, en collaboration avec l'auteure.

    Nunaapiga                                      "Mon cher petit territoire
    Sila allaqijuq                                    Le temps est clair
    suurlu urquujumiittugut                   On pourrait se croire dans un endroit chaud
    Kisiani uluakka aupalingajuuk           Si mes joues n'étaient pas devenues rouges
    Pualuukka piirukkik                          Je pourrais perdre mon index
    sirlaapik                                          Si je retire mes mitaines
    suurlu tukiirsilangajunga                   Juste un instant
    Tamanna qanuingngilaq, piugigakku   Ça ne fait rien
    nunaqarviga                                     Je le trouve beau
                                                           Mon territoire"

    challenge minorités ethniques

    Juliana Léveillé-Trudel - On a tout l'automne - 216 pages
    Editions La Peuplade - 2022

  • Bon dimanche

    Arthur H. et Thi Mai Nguyen, danseuse-chorégraphe

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  • On était des loups

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    "C'est étrange que je n'aie jamais eu peur de rien, la nuit l'avenir les bagarres ou les bêtes sauvages, alors qu'un gosse ça ne passe pas. Je ne sais pas comment lui parler, comment le nourrir, ou mettre les mains pour le porter. Maintenant je regarde ces années d'Ava j'aurais pu en profiter pour apprendre, mais non. Puisqu'elle le faisait moi je n'avais pas besoin. Il y a plein de choses, c'est quand tu n'as plus le choix que tu t'y mets et pourtant ça ne veut pas dire que tu ne vas pas les aimer. Tout ça je n'arrive pas à l'expliquer à Aru, j'ai l'impression de chercher des excuses et des excuses je n'en ai pas".

    J'ai abandonné la lecture de Sandrine Collette après "les larmes noires sur la terre". Trop de malheurs accumulés, trop de noirceur, pas la moindre lueur d'espoir nulle part, bref trop c'est trop.

    Je n'avais pas été tentée de reprendre depuis, jusqu'à son dernier passage à la Grande Librairie où j'ai entendu qu'elle s'était adoucie, que son nouveau roman était moins noir que les précédents etc .. Elle a été suffisamment éloquente pour que je me lance.

    Le verdict ? C'est vrai que la noirceur est moins assumée jusqu'au bout, mais ce n'est pas une bluette non plus. Le personnage principal, Liam, vit dans un pays non précisé, dans une région montagneuse loin des hommes. Il vit de chasse, de ce que la nature lui offre et est heureux quand il rentre de trouver sa femme Ava à la maison.

    Ava partage sa manière de vivre ; elle veut cependant un enfant. Liam n'est pas trop d'accord mais elle l'a à l'usure. Il accueille la naissance d'Aru sans déplaisir, sans être tellement concerné non plus. C'est l'enfant d'Ava.

    Et puis c'est l'accident imprévu. Ava meurt et Liam doit envisager de changer radicalement de vie pour s'occuper d'Aru, qui a cinq ans. C'est la panique, il n'en veut pas. Il entreprend un voyage de quelques jours pour le confier à son oncle et à sa tante. Il se heurte à un refus, l'oncle lui signifiant clairement qu'Aru a un père et que c'est à lui de le prendre en charge.

    A partir de là, Liam entreprend une errance du côté d'un lac où il avait promis d'emmener Ava, ce qu'il n'a jamais fait. Ça tourne en rond dans sa tête et ce n'est pas joli-joli. Le pauvre petit Aru s'adapte comme il peut à ce père sombre et imprévisible.

    Je ne vais pas vous en dire plus ; c'est un roman qui se lit facilement, qui est prenant, malgré le côté antipathique du narrateur, une brute épaisse tout de même. Le récit est nerveux, des phrases courtes, la tension permanente, il y a du savoir-faire.

    Je ne regrette pas de l'avoir lu, sans que ce soit non plus un coup de coeur.

    L'avis de Alex Krol Pativore Sandrion

    Sandrine Collette - On était des loups - 208 pages
    Editions Lattès - 2022

  • Un pays de neige et de cendres

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    "Après notre départ, Heiskanen m’a posé des questions sur Koskela. J’ai marmonné indistinctement, pressé de changer de sujet. La bonne femme same que nous venons de quitter est une Lapone typique. Petite, quasi naine, et très superstitieuse ; j’ai du mal à comprendre qu’elle s’entende bien avec les nazis.

    - Pas si bien que ça, a nuancé Keiskanen.

    - Il paraît que les nazis sont réservés vis-à-vis des Sames. On leur a appris que ces peuples primitifs de cueilleurs du Grand Nord sont des marginaux, extérieurs à la civilisation véritable. Ils sont considérés comme une anomalie pathologique résultant de facteurs environnementaux".

    Deux récits se croisent dans ce premier roman d'une jeune autrice finlandaise. Tout d'abord, un camp de prisonniers, en 1944, en Laponie finlandaise, tenu par les Allemands, où cohabitent avec difficulté, Finlandais, Allemands et Sames.

    Puis, en 1947, la venue à Enontekiö d'Inkeri, officiellement venue photographier la reconstruction de la Laponie, mais officieusement à la recherche de son mari, disparu dans ce camp de prisonniers.

    La situation est compliquée, en 1947, personne ne veut plus admettre l'existence de camps ; il y a ceux qui ont cru à la grande Finlande et oeuvré avec les Allemands à une certaine purification de la race. Ceux qui ont essayé de lutter contre la barbarie du camp, sentant la situation leur échapper.

    En 1944, les conditions de détention dans le camp sont inhumaines, un nouveau gardien observe et essaie de comprendre les règles. Un détenu attire son attention, il bénéficie d'un régime particulier, incompréhensible. Il y a aussi la femme Same, que l'on nomme "la saigneuse" dont le rôle est flou. On sent un certain climat de folie régner, il faut se méfier de tout et de tous.

    Lorsque trois ans après, Inkeri débarque sur les lieux, non seulement personne n'est prêt à l'aider, mais tout sera fait pour lui mettre des bâtons dans les roues. Il y a des vérités qui ne doivent pas se faire jour. Elle intervient à l'école du village où une jeune Same, Bigga-Marja, attire son attention. Elle semble en savoir plus qu'elle ne le dit.

    C'est une lecture qui m'a rappelé le contexte de "Purge" de Sofi Oksanen. Ici, plus nous avançons plus les liens entre les uns et les autres deviennent compliqués. Au lieu de se clarifier, la situation s'envenime. Aux horreurs du camp, se mêlent des rivalités amoureuses.

    Tous les noeuds ne seront pas dénoués à la fin du roman, est-ce seulement possible. Je l'ai lu comme un thriller, de plus en plus soucieuse de comprendre ce qui avait pu se passer.

    C'est un livre que je recommande. Toutefois, il n'est pas superflu de réviser un peu l'histoire de la Finlande pendant la guerre pour avoir quelques repères. (voir billet de Miriam).

    Avec ce roman, je participe à deux challenges. Celui de Céline sur les auteurs scandinaves et celui d'Ingannmic sur les minorités ethniques.

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    L'avis de Choupynette Doudoumatous ClaudiaLucia Luocine Miriam

    Petra Rautiainen - Un pays de neige et de cendres - 320 pages
    Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli
    Editions du Seuil - 2022

  • Bon dimanche

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  • Merel

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    Merel est une quadragénaire qui vit dans un village de Flandre où elle connaît tout le monde depuis l'enfance. Correspondante d'un journal local, elle est impliquée également dans le club de football. Elle vit seule, n'a pas d'enfant, ne demande rien à personne. Elle passe de bons moments avec son jeune amant et ne lui en demande pas davantage. Elle a une passion pour les canards d'ornement, qu'elle élève avec amour. Bref, tout va bien.

    Jusqu'au jour où ... une blague malencontreuse au café du village et c'est la catastrophe. Ce qui aurait fait rire tout le monde venant d'un homme est inacceptable venant d'elle. A son insu, elle vient de déclencher une opération de malveillance et de harcèlement majeure.

    La rumeur se répand qu'elle couche avec tous les hommes passant à sa portée, tous ces faits et gestes sont observés, détournés et revus à l'aune du jour. Une bande de garnements à l'affût de bêtises à faire décident d'y mettre leur grain de sel et de lui faire peur en permanence.

    La machine est lancée, rien ne l'arrêtera. Seul un enfant, Fynn, pris malgré lui dans ce chaos, se pose la question de ce qu'elle a vraiment fait Merel, il ne la trouve pas méchante et va s'efforcer de l'aider.

    Ah la belle vie fantasmée à la campagne, elle en prend un coup. Nous avons ici un condensé de la méchanceté à l'oeuvre lorsque vous vivez dans un microscome où tout le monde s'observe à la loupe. Merel va passer par tous les états, malgré tout elle ne veut pas céder à la panique, mais y arrivera-t'elle ?

    Ce qui est frappant dans cet album c'est la rapidité avec laquelle ce type de rumeur et de harcèlement se répand et monte en violence. Le phénomène de groupe joue à fond, chacun a une bonne raison d'en rajouter. Et puis une femme qui vit aussi librement, c'est suspect n'est-ce-pas ..

    Comment les évènements vont-ils pouvoir évoluer ? Un peu trop gentiment à mon goût peut-être avec ce qui a précédé, mais c'est juste une opinion personnelle.

    Je ne suis pas fan du graphisme, les traits sont épais. Le plus important c'est qu'il s'agit d'un premier album d'une jeune autrice belge très réussi par ailleurs, sur un sujet brûlant.

    Merci à Masse critique et aux Editions Dupuis

    Clara Lodewick - Merel - 160 pages
    Editions Dupuis - 2022