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Le goût des livres - Page 22

  • L'âge d'eau - Tome 1

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    Nous sommes quelque part en France, dans un futur peut-être pas si lointain. Une crue a recouvert une bonne partie des terres. Il n'y aura pas de décrue. Pour des raisons sanitaires, les villes ont été entourées de digues, les campagnes sont devenues des îlots isolés où une population réfractaire tente de survivre à sa manière. L'état policier traque ces îlots de résistance, voulant regrouper tout le monde dans les villes, sous sa surveillance.

    Jeanne fait partie de ceux qui veulent rester dans la nature et y vivre, dans une maison flottante, en cultivant, en chassant, en cueillant. Elle a deux fils, Hans et Groza. Ancien CRS, il est traumatisé par son passé et ne s'exprime plus que par grognements. L'histoire est introduite par un curieux chien bleu, medium, dont l'esprit connaît aussi bien le passé que les temps à venir.

    Hans, un peu perdu depuis que sa femme l'a quitté, rejoint sa mère. Celle-ci se sent de plus en plus menacée et Hans décide de partir à la recherche d'un îlot plus sûr pour elle, avec Groza.

    Il est prêt à affronter les obstacles qu'il rencontrera ; en ces temps troublés, tous les hommes sont potentiellement dangereux.

    Sur cette problématique actuelle, les dessins sont magnifiques, surtout ceux consacrés au chien lorsqu'il a des visions de mondes imaginaires (ou pas ..). Il amène une étrangeté au récit qui trouvera sans doute un développement dans la suite prévue.

    La beauté des paysages de la Loire sous l'eau est frappante, en contraste les personnages ont des traits forts et des personnalités marquées.

    La narration n'est pas toujours très claire, ce qui n'a pas empêché que je me suis laissée prendre à l'ambiance crépusculaire. J'attends la suite avec curiosité.

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    L'avis de Violette

    Benjamin Flao - L'âge d'eau - Tome 1 - 160 pages
    Futuropolis - 2022

  • Bon dimanche

    "Au-delà d’un éclectisme musical , le trio SR9 cherche à renouveler les expériences scéniques en collaborant avec des artistes de tout horizon ou en abordant eux-mêmes d’autres formes artistiques telles que le théâtre ou la danse dans leur travail."

    SR9 et Sandra Nkaké

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    Un album vient de sortir "Déjà-vu" avec Blick Bassy, Camille, Malik Djoudi, Camélia Jordana, Sandra Nkaké

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  • La brillante destinée d'Elizabeth Zott

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    "Pourtant elle en était là : mère célibataire, scientifique à la tête de ce qui était probablement l'expérience la moins scientifique de tous les temps : l'éducation d'un autre être humain. Pour elle, être parent, c'était comme passer un examen sans avoir révisé. Les questions étaient décourageantes et il n'y avait pas assez de choix multiples dans les réponses. De temps en temps, elle se réveillait, trempée de sueur, après avoir imaginé qu'on frappait à la porte et qu'une sorte de figure d'autorité, avec un panier vide de la taille d'un bébé, lui disait : "Nous venons d'examiner votre dernier rapport de performance parentale et il est difficile de le formuler autrement : vous êtes virée."

    Elizabeth est une chimiste de grand talent. Elle travaille dans un institut où elle peine à se faire reconnaître, les femmes étant censées rester au foyer et s'occuper de leur famille. Nous sommes aux Etats-Unis, dans les années 60, le patriarcat règne en maître. Mais Elizabeth ne l'entend pas de cette oreille et elle s'obstine, allant jusqu'à voler du matériel à ses collègues masculins mieux nantis.

    Seul, un brillant chercheur la remarque, Calvin Evans, candidat éventuel à un futur Nobel. Il est subjugué par son travail et sa beauté. C'est le coup de foudre immédiat et réciproque. Faisant fi des conventions, ils vivent ensemble sans être mariés.

    Comme la vie n'est pas un conte de fées, cet amour va être brisé et Elizabeth va se retrouver mère célibataire, éjectée de son travail, obligée de trouver rapidement des ressources. C'est ainsi qu'elle anime une émission de cuisine à la télévision. Elle le fait à sa manière, en y introduisant un maximum de chimie et une bonne louche de rebellion contre la misogynie ambiante, incitant les femmes à secouer le cocotier.

    C'est un premier roman pétillant, drôle, frondeur, loufoque, avec un fond sérieux qui rappelle la force de la domination masculine et l'hypocrisie qui va avec. S'il y a eu des progrès, on peut en voir encore de beaux restes autour de nous.

    Les personnages sont bien croqués, Elizabeth a un entourage qui ne manque pas de piquant, à commencer par le chien Six-trente qui, s'il n'a pas la parole, n'en pense pas moins et n'hésite pas à apporter son grain de sel lorsqu'il le faut.

    Elle est parfois agaçante Elizabeth, avec son côté hyper-logique et intransigeant, peu en phase avec la vie courante, mais la minute d'après elle nous emporte dans une diatribe féministe jubilatoire. Et l'émotion prend souvent le dessus devant les coups du sort qu'elle doit affronter. Heureusement il y a Harriet sa voisine providentielle, son patron à la télévision à qui elle attire quelques déboires, et sa petite fille Mad, qui s'avère aussi brillante et raisonneuse qu'elle.

    C'est une lecture divertissante, idéale pour se changer les idées, mais pas que ..

    L'avis de Séverine

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    Bonnie Garmus -La brillante destinée d'Elizabeth Zott - 576 pages
    Traduit par Christel Gaillard-Paris
    Editions Robert Laffont - 2022

  • Le lac de nulle part

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    "Ce givre qui pare de dentelle blanche notre campement, chaque jour plus isolé que le précédent, et fait crisser mes pas au réveil, ce givre où je vois des empreintes de cerfs, d'écureuil et d'animaux minuscules, des souris peut-être - autant de choses sympathiques, si nous avions une cabane où nous réfugier, un feu rugissant dans un âtre en pierre, des raquettes aux murs, une peau d'ours sur le plancher - ce givre, vient un jour où je ne peux plus l'ignorer."

    Jusqu'à présent, je n'ai lu que de la non-fiction de l'auteur "Indian Creek" et "La nuit des étoiles" C'est donc la première fois que je l'aborde en tant que romancier.

    Al et Trig, deux jumeaux fusionnels sont contactés par leur père après deux ans de silence. Il leur propose une dernière virée en canoë comme ils en ont fait tant toute leur enfance. Il est un peu tard dans la saison pour partir dans le nord du Canada, mais ils acceptent, pensant que leur père a tout organisé au cordeau, comme d'habitude.

    Le père refuse de leur révéler le but exact du voyage, si ce n'est qu'ils vont franchir une succession de lacs. Ils le suivent dans un flou de plus en plus dérangeant. Ils s'aperçoivent qu'en fait, le vieil homme n'a rien préparé, n'a pas de cartes, pas de bagages adaptés et que ses réactions sont déroutantes.

    Les jumeaux ne se sont pas vus depuis un bon moment. Trig vient de perdre son travail et son logement. Il ne l'a avoué qu'à sa mère. Tout va bien pour Al, hormis une vie sentimentale toujours aussi agitée. Les tensions sont palpables, il manque Dory, séparée du père qui est parti du jour au lendemain. Il plane une ambiance assez lourde, avec une répartition entre deux canoës parfois problématique.

    C'est Trig le plus inquiet, comme toujours, il sent le froid arriver, les premières neiges tomber et l'indécision du père est alarmante. Le camp du soir est de plus en plus difficile à installer, le malaise grandit entre les trois personnages.

    Je peux dire d'emblée que je n'ai pas été convaincue par cette histoire. Les liens entre les protagonistes ne sont pas clairs, on sent de la rancoeur, voire plus, mais aussi un attachement et une confiance pas forcément justifiée vis-à-vis du père.

    Au milieu du livre, un évènement va reconfigurer la situation et faire prendre un tournant à l'aventure. Les jumeaux vont faire demi-tour et tracer leur route avec de plus en plus de difficultés. En plus du froid et de la neige, c'est la glace qui s'installe.

    Ce n'est pas nécessaire d'en révéler plus. J'attendais surtout l'auteur sur la description de la nature où il excelle. Je n'ai pas été déçue sur cette partie là, sauf que les répétitions m'ont rapidement lassée. Un lac après l'autre, installer le camp, faire chauffer la casserole pour le café, monter la tente, trouver du bois, faire du feu ... puis rebelote le matin dans l'autre sens. Et trouver le passage d'un lac à l'autre, le portage des canoës, tout cela minutieusement décrit à chaque fois .. à la fin j'avais une indigestion de lacs et de bivouacs.

    Quand à l'intrigue, elle est un peu trop chargée à mon goût et la fin m'a laissé un certain malaise.

    A l'avenir, je m'en tiendrai à de la non-fiction avec cet auteur.

    L'avis de Violette Une Comète

    Pete Fromm - Le lac de nulle part - 448 pages
    Traduit de l'américain par Juliane Nivelt
    Editions Gallmeister - 2022

  • Bon dimanche

    "Fortes et puissantes, elles nous emportent dans leurs combats en occitan, en français, en grec, en italien, en sicilien et en espagnol.
    En effet, les dames de la Joliette croisent le fer et s'interpellent à coup de pandeiro, de tamureddu, de bongos. Pas de quartiers, les hommes ne seront pas épargnés. Femmes au travail, chants de guerre, poèmes d'amour, chants récoltés et revisités, compositions originales" (Site les dames de la Joliette)

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    Crédit photo : Solongs

  • Blackwater tome 1 La crue

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    "Oscar savait que Mary-Love et Elinor avaient la capacité de le manipuler. Elles obtenaient ce qu'elles voulaient. En réalité, chaque femme recensée à Perdido obtenait ce qu'elle voulait. Bien entendu, aucun homme n'aurait admis être aiguillé par sa mère, sa soeur, son épouse, sa fille, sa cuisinière, ou par aucune femme qu'il croisait au hasard des rues - la plupart, d'ailleurs, n'en avaient même pas conscience. Oscar, si. Mais bien qu'il ait conscience de sa soumission, de sa véritable impuissance, il était incapable de se libérer des chaînes qui l'entravaient".

    Je pense que tout le monde a maintenant entendu parler de cette série dont le succès ne se dément pas depuis le printemps. Un texte feuilletonesque paru en 1983 aux Etats-Unis et jamais traduit en français. Monsieur Toussaint Louverture a fait un vrai pari en se lançant dans l'aventure, sous forme de 6 tomes d'avril à juin.

    Après avoir résisté, la curiosité a été la plus forte, j'étais intriguée par le côté imaginaire et fantastique annoncé.

    Le premier tome, "la crue" nous emmène dans la ville présentement submergée de Perdido (Alabama) où vit la famille Caskey. La rivière Blackwater a débordé de son lit. Oscar, le fils Caskey, se rend en barque dans les rues de la ville, essayant d'évaluer les dégâts sur les maisons et surtout sur sa fabrique de bois. Il est accompagné par Bray, un domestique noir. Ils aperçoivent un signal à une fenêtre et découvrent une femme, Elina, qui serait enfermée dans une chambre depuis quatre jours.

    Ses cheveux sont d'une couleur peu commune, proche de celle de la rivière. Elle se prétend institutrice mais ses diplômes ont disparu. Si Oscar est déjà sous le charme, Bray a peur de cette femme et veut s'en aller au plus vite.

    Oscar emmène Elina sur les hauteurs de Perdido, là où est réfugiée une bonne partie de la population, sous la houlette de Mary-Love Caskey, la matriarche qui déteste aussitôt Elina, sentant en elle une potentielle concurrente à la forte personnalité.

    J'ai lu ce premier tome comme une saga familiale banale, hormis quelques scènes ou indices ou le lecteur comprend qu'Elina n'est pas forcément ce qu'elle dit et glace les os ; des jalons posés qui laissent supposer des drames gratinés pour la suite.

    C'est une lecture facile et agréable, c'est amusant de voir les ruses mises en place par Mary-Love pour garder le pouvoir sur son fils et damer le pion à Elina. Ladite Elina a pourtant mis tout le monde à ses pieds, Oscar, sa soeur Sister, le frère de Mary-Love James etc .. etc .. Nous avons droit aux démêlés habituels des riches familles où l'argent circule facilement. Les secrets et les coups bas aussi.

    J'ai été étonnée par le ton résolument féministe de l'histoire, ce n'était pas si fréquent en 1983. Les hommes ne font vraiment pas le poids face à des femmes qui décident de tout et ne s'en laissent pas conter.

    J'ai passé un bon moment, mais je ne me sens pas enthousiaste au point d'enchaîner avec le deuxième tout de suite. Je le lirai, sans urgence. J'attendais plus de fantastique. Un mot sur la couverture de grande qualité et collant parfaitement à l'histoire.

    L'avis de Alex Brize Une Comète

    Michael MCDOWELL - Blackwater 1 - La crue -256 pages
    Traduit de l'anglais par Yoko Lacour et Hélène Charrier
    Monsieur Toussaint Louverture - 2022

  • La vie obstinée

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    "Assurément, aucun d'entre nous n'est inoffensif, quoi que cherche à nous faire accroire notre petite cuisine personnelle. Quelles qu'aient été nos raisons respectives de venir vivre par ici, aucun d'entre nous n'a pu faire abstraction des autres. L'éleveur obstiné soucieux de monnayer la terre qu'il lui reste ; l'arrière-petit-fils d'immigré italien, sa femme à la santé délicate, sa fille renfrognée, ses adobes aux vertus narcotiques ; la jeune femme en péril, habitée d'un désir éperdu de continuité ; le zigoto qui vivait dans l'arbre et ce zigoto-ci qui vit au sommet de la colline - tous, quelles que fussent nos aspirations, nous avons atterri au sein d'une communauté, avec les conséquences que cela a entraînées. Et au coeur de cette communauté il y avait la petite maison de Catlin".

    Joe Allston et sa femme Ruth, ont choisi de s'installer dans la campagne proche de San Francisco au moment de la retraite, pour s'écarter du fracas du monde et trouver la tranquillité.

    Le couple est soudé autour d'un même chagrin depuis la mort de leur fils. Joe n'a jamais compris son garçon et traîne une culpabilité difficile à supporter. C'est un vieux ronchon, très critique et peu enclin à changer de point de vue.

    Leur vie s'organise autour de promenades quotidiennes, de jardinage et de chasse aux nuisibles. Ils ont quelques voisins qu'ils ne fréquentent pas vraiment.

    Dans ce tableau arrive un jeune hippie qui leur demande l'autorisation de s'installer sur leur propriété. Joe la donne difficilement et le regrettera amèrement par la suite. Le jeune homme va largement déborder ce qui lui a été accordé. Il lui rappelle son fils, ce qui n'arrange rien.

    Arrive également un jeune couple avec une petite-fille, et là, ce sera un vrai changement pour Joe et Ruth. La jeune femme, Catlin, est lumineuse, chaleureuse, ouverte sur le monde. Joe aime beaucoup discuter avec elle, elle l'adoucit, même si elle ne le convainc pas.

    Mais Catlin, enceinte, apprend la reprise d'un cancer et décide de refuser tout traitement pour mener sa grossesse à terme, ce qui désespère Joe.

    Tracer les grandes lignes de l'histoire est loin de rendre la beauté de ce roman, à l'écriture nuancée, aux personnages attachants, à la grande sensibilité. Le narrateur, Joe, n'est pas dupe de sa rigidité, il se moque de lui-même avec humour, il a un oeil acéré sur les autres et sur la société qui l'entoure et il connaît ses côtés excessifs.

    Dans ses longues discussions avec Catlin, il se dévoile plus qu'il ne le voudrait, elle a le don de le désarmer et de lui faire voir les gens autrement.

    Nous savons dès le début que Catlin va mourir. La tonalité du roman est assez mélancolique bien sûr, mais tellement riche qu'il ne faut pas passer à côté.

    Il me reste à lire "Vue cavalière" où l'on retrouve Joe et Ruth dix ans plus tard.

    "Je serai, toute ma vie durant, plus riche de ce chagrin"

    L'avis de Keisha Sandrine

    Du même auteur : En lieu sûr La montagne en sucre

    A noter, la réédition de ce roman cette année, dans la collection Totem

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    Wallace Stegner - La vie obstinée - 352 pages
    Traduit par Eric Chedaille
    Libretto - 2002

  • Maritimes

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    "En fin d'après-midi, le bateau était reparti et Benjamin était resté. Il faut se remettre dans l'ambiance de cette époque difficile. Chacun savait ce qui se passait sur le continent, le pays était empêtré dans la dictature, aussi par prudence nous avons décidé de ne poser aucune question à cet inconnu que la mer nous avait envoyé. Benjamin à travers les fenêtres du café avait regardé le bateau s'éloigner. Je me trouvais là, je me souviens".

    Une île quelque part en Méditerranée, une population de pêcheurs soudés, se souvenant du temps lointain où ils parlaient la même langue que les créatures marines, une dictature sur le continent en face .. le décor est planté.

    Un narrateur raconte en leur nom à tous. Il raconte le jour où ils ont vu débarquer Benjamin, beau comme un Dieu grec. Il n'a pas pris le bateau du retour. Ils ont compris qu'il se cachait, ils n'ont rien dit, il s'est intégré petit à petit en rendant des services, en participant à leur vie, toujours avec respect.

    Hébergé d'abord chez la boulangère, il a demandé à emménager dans une maison abandonnée, tout au bout de l'île.

    Dès le départ, nous pressentons un drame qui couve. Il ne manquera pas d'advenir et je n'en dirai pas plus.

    L'histoire, racontée avec simplicité aborde l'horreur d'une dictature, le rejet des migrants, la chasse aux opposants, la violence des hommes et par-dessus tout une magnifique histoire d'amour.

    Il y est aussi question de solidarité, d'empathie, d'humanité en somme.

    Un roman que j'ai lu grâce à Hélène et qui m'a laissée complètement sous le charme. Les évènements sont durs, mais la poésie est là et une certaine beauté au coeur des pêcheurs.

    J'ai tout aimé dans ce roman à l'allure de conte.

    "Dans quelques jours les derniers vacanciers partiront et les créatures marines pourront de nouveau s'approcher. Elles vivent sous la surface de l'eau et tous ces gens les dérangent, elles en ont peur et passent l'été cachées dans des endroits connus d'elles seules. Nous regarderons la mer se rider à leur approche silencieuse, nous pourrons les imaginer rassurées. Aucun touriste ne se doute de leur existence, nous seuls connaissons cette population qui depuis la nuit des temps partage les grands fonds méditerranéens avec les poissons, les phoques-moines, les dauphins et quelques monstres préhistoriques qui ont traversé les siècles".

    Sylvie Tanette - Maritimes - 120 pages
    Grasset - 2021