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Le goût des livres - Page 21

  • Bon dimanche

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  • Merel

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    Merel est une quadragénaire qui vit dans un village de Flandre où elle connaît tout le monde depuis l'enfance. Correspondante d'un journal local, elle est impliquée également dans le club de football. Elle vit seule, n'a pas d'enfant, ne demande rien à personne. Elle passe de bons moments avec son jeune amant et ne lui en demande pas davantage. Elle a une passion pour les canards d'ornement, qu'elle élève avec amour. Bref, tout va bien.

    Jusqu'au jour où ... une blague malencontreuse au café du village et c'est la catastrophe. Ce qui aurait fait rire tout le monde venant d'un homme est inacceptable venant d'elle. A son insu, elle vient de déclencher une opération de malveillance et de harcèlement majeure.

    La rumeur se répand qu'elle couche avec tous les hommes passant à sa portée, tous ces faits et gestes sont observés, détournés et revus à l'aune du jour. Une bande de garnements à l'affût de bêtises à faire décident d'y mettre leur grain de sel et de lui faire peur en permanence.

    La machine est lancée, rien ne l'arrêtera. Seul un enfant, Fynn, pris malgré lui dans ce chaos, se pose la question de ce qu'elle a vraiment fait Merel, il ne la trouve pas méchante et va s'efforcer de l'aider.

    Ah la belle vie fantasmée à la campagne, elle en prend un coup. Nous avons ici un condensé de la méchanceté à l'oeuvre lorsque vous vivez dans un microscome où tout le monde s'observe à la loupe. Merel va passer par tous les états, malgré tout elle ne veut pas céder à la panique, mais y arrivera-t'elle ?

    Ce qui est frappant dans cet album c'est la rapidité avec laquelle ce type de rumeur et de harcèlement se répand et monte en violence. Le phénomène de groupe joue à fond, chacun a une bonne raison d'en rajouter. Et puis une femme qui vit aussi librement, c'est suspect n'est-ce-pas ..

    Comment les évènements vont-ils pouvoir évoluer ? Un peu trop gentiment à mon goût peut-être avec ce qui a précédé, mais c'est juste une opinion personnelle.

    Je ne suis pas fan du graphisme, les traits sont épais. Le plus important c'est qu'il s'agit d'un premier album d'une jeune autrice belge très réussi par ailleurs, sur un sujet brûlant.

    Merci à Masse critique et aux Editions Dupuis

    Clara Lodewick - Merel - 160 pages
    Editions Dupuis - 2022

  • Bonne année !

    Je vous souhaite une bonne année 2023, que vos désirs se réalisent, en espérant plus de paix par ailleurs.

  • Je lis, donc je suis

    Un titre en forme de déclaration aussi péremptoire me fait rire. Ceux qui ne lisent pas ne seraient donc pas ? allons donc .. mais quelque part, c'est un plus me semble-t'il. Toujours est-il que je me suis livrée au jeu rituel de fin d'année. Je rappelle la règle. Répondre aux questions en utilisant uniquement les titres de livres lus en 2022. Et voici le résultat.

    Décris-toi ... 

    La femme du deuxième étage

    Comment te sens-tu ?

    Résistante

    Décris où tu vis actuellement ...

    La guinguette à deux sous

    Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ?

    Le sanctuaire

    Ton moyen de transport préféré ?

    Maritimes

    Ton/ta meilleur(e) ami(e) est ...

    La belle de Joza

    Toi et tes amis vous êtes ...

    Les gens des collines

    Comment est le temps ?

    Blizzard

    Quel est ton moment préféré de la journée ?

    Au commencement du septième jour

    Qu'est la vie pour toi ?

    La vie obstinée

    Ta peur ?

    L’inconnu de la forêt (billet à venir)

    Quel est le conseil que tu as à donner ?

    Tenir sa langue

    La pensée du jour ...

    Tout est possible

    Comment aimerais-tu mourir ?

    Au nom du bien

    Les conditions actuelles de ton âme ?

    La douceur de l’eau

    Ton rêve ?

    La brillante destinée d’Elizabeth Zott

    A qui le tour ?

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    Henri le Sidaner

  • Joyeux Noël

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  • Pause, suite ..

    Une panne d'ordinateur s'en est mêlée ces derniers jours, prolongeant ma pause. Je l'ai récupéré hier soir, en bon état de marche, ouf ! Je ne reviens pas pour autant, je pars maintenant huit jours du côté des châteaux de la Loire.

    Les photos d'Eimelle me font rêver depuis plusieurs années, je vais enfin pouvoir admirer sur place.

    Après, promis, le blog reprend, les lectures s'accumulent (paresseuses les lectures ..).

    A bientôt.

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  • Pause

    Je ne suis pas en panne de lecture, mais je suis en panne d'écriture. Plus rien ne me vient au moment d'écrire un billet, ma tête est ailleurs. Je fais donc une pause une quinzaine de jours, en espérant retrouver l'inspiration ... Je vous laisse avec une photo de la dernière exposition vue, jeudi dernier.  A bientôt.

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    Claude Monet - Joan Mitchell
    Fondation Louis Vuitton - Paris

  • Nous nous aimions

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    "Tous les étés, Daredjane est menacée de ne pas pouvoir repartir avec ses filles. Kessané a surpris une conversation entre son grand-père et sa grand-mère un soir en Abkhasie. "Tu te rends malade, disait Bebia, tu vas finir par avoir un ulcère si tu continues. Depuis le temps, tu devrais être habitué. - Jamais, répondait Babou. On ne s'habitue pas à la peur. Ils ont Daredjane dans le collimateur depuis qu'elle s'est mariée et est partie en France. Un jour ça va mal finir -".

    Le roman s'ouvre sur une scène glaçante à l'aéroport de Moscou, étape obligée sur le trajet entre la France et l'Abkhasie (région de Géorgie à l'époque). Les douanières font clairement comprendre à Daredjane que sur ce territoire, elle est toujours soviétique et que l'on peut la bloquer là, en laissant repartir ses deux petites filles, seules. Aucune humiliation ne leur sera épargnée.

    Daredjane, danseuse géorgienne, a rencontré Tamaz lors d'une tournée en France et ils sont tombés tout de suite amoureux. Tamaz vit en France depuis les années 20. Les démarches vont être longues pour qu'elle puisse l'épouser et le rejoindre. Elle tient à ce que ses deux filles connaissent leurs grands-parents et malgré les risques, elle retourne au pays tous les étés. Tamaz reste en France.

    J'avais beaucoup aimé "la mer noire" et j'ai retrouvé le même charme dans ce court roman. C'est une histoire de famille, très unie, sur fond d'exil et de drames. Il y est question de la difficulté des relations mère-filles-soeurs et du délitement des liens au fil des années et des évènements.

    Enfants, Kessané et Tina ne se quittaient pas, se soutenaient constamment, sous le regard aimant de Daredjane et de Tamaz. Puis il y a eu la guerre d'indépendance de l'Abkhasie dans les années 90, la perte de la maison familiale, la fuite des grands-parents vers Tbilissi, blessure jamais refermée.

    Kessané et Tina vont peu à peu s'éloigner l'une de l'autre, leurs amis et leurs amours sont différents. La mort de Tamaz va aggraver la situation, rendant Daredjane de plus en plus acariatre et injuste envers son aînée.

    Le livre se clos sur une lettre poignante de Kessané à sa mère, évoquant l'impossibilité de dialogue, mais lui gardant tout son amour.

    Une belle lecture, faisant place aux émotions et aux aléas de la vie. Encore une famille qui a été bousculée et dépassée par des évènements plus grands qu'elle. Impossible de ne pas penser à ce qui se passe actuellement en Ukraine. J'avoue que j'avais oublié le conflit entre la Géorgie et l'Abkhasie, qui a pourtant fait un grand nombre de morts et de destructions.

    L'avis de Philisine

    Khétévane Davrichewy - Nous nous aimions - 152 pages
    Editions Wespieser - 2022