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La fille qui voulait voir l'ours

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"Le coeur battant, le souffle court, je choisis d'avancer. Ce doit être l'un des plus beaux moments du parcours. Le plus incertain, le plus chancelant. Une légère oscillation, un pas de l'autre côté, et c'est un saut dans l'inconnu, dans le grand dehors. Seule au sommet de cette montagne, seule sur terre devant une succession infinie de dômes verts. Je me sens si fragile. Si petite. Une goutte d'eau, un petit caillou, une fougère, un insecte. Une chose minuscule et invisible, impuissante dans le grand tout qui m'entoure."

Katia Astafieff, marcheuse aguerrie, décide de se lancer dans le sentier des Appalaches, côté canadien, le SIA. Elle veut découvrir la fameuse wilderness, se retrouver seule au coeur de la forêt, et si possible rencontrer l'ours noir qui vit dans ces contrées.

Ce qui caractérise ce récit de voyage, c'est l'humour de l'autrice. Dès les préparatifs on s'amuse devant ses essais de sac, de chaussures et même de culotte et de soutien-gorge. Elle essaie de ne rien laisser au hasard, dans la partie la plus profonde du sentier elle va être complètement isolée plusieurs jours, sans autres ressources que celles qu'elle portent sur son dos.

Prévoir les vivres, les points de ravitaillement, les étapes, elle croit avoir une bonne idée de ce qui l'attend. La suite lui prouvera qu'elle n'est pas aussi bien préparée qu'elle le pense.

Dès le premier jour elle galère, elle avance à deux à l'heure, sous une canicule imprévue. Elle fera 8 kilomètres au lieu des 25 programmés. La suite sera à l'avenant, avec toujours cette lenteur due au terrain qui monte, qui descend, sous une chaleur accablante dès le matin.

Ce qui rend le périple sympathique c'est le naturel de la narratrice, elle ne cache pas le moins du monde ses failles et ses peurs. Les premières nuits sont affreuses, elle a peur de tout, elle imagine l'ours l'attaquer, un tueur en série lui faire la peau, elle entend des bruits suspects etc ... Ses journées sont un calvaire, elle doit s'arrêter toutes les deux minutes pour poser son sac, bref, elle est loin de son rêve initial.

Et puis jour après jour, elle avance, sous l'oeil incrédule des quelques personnes qu'elle croise et qui ne peuvent pas croire qu'elle s'est lancée toute seule dans un telle aventure. 500 kilomètres tout de même, en un mois. Elle fera des rencontres plus ou moins agréables.

On souffre pour elle dans certains passages en se demandant pourquoi elle s'inflige une telle épreuve et de telles frayeurs. Mais peu à peu son état d'esprit change, elle a de grands moments d'émerveillement devant la splendeur des paysages traversés et la beauté de la nature. Elle surmonte même une effrayante chute qui aurait pu lui coûter cher.

Rencontrera-t'elle l'ours ? Ça je ne vous le dirai pas.

Une aventure au féminin, dépaysante et sans esbroufe

"On va au bout de soi-même et on se rend compte que c’est possible".

Le site de l'autrice

L'avis de Cathulu

Katia Astafieff - La fille qui voulait voir l'ours - 256 pages
Editions Arthaud - 2022

Commentaires

  • Il se lit vite et facilement. J'aurais aimé parfois un peu plus de détails, c'est un peu répétitif dans les journées épuisantes, sans qu'elle fasse ressortir de ce qui s'est passé précisément ce jour-là, mais j'ai découvert un parcours au Canada sur lequel je n'avais jamais lu.

  • Curieuse de savoir si elle va rencontrer l'ours...et puis les Appalaches,certainement de belles descriptions!
    Alors je le note !

  • Je connaissais l'existence du sentier aux Etats-Unis, je ne savais pas qu'il y avait une prolongation au Canada. C'est plutôt dépaysant par rapport à nos contrées.

  • Je ne connais que les Appalaches côté américain (enfin, grâce à quelques livres, dont Promenons-nous dans les bois de Bill Bryson). J'aime bien ces récits de randonnées, en général...

  • J'ai le Bill Bryson dans ma PAL depuis un moment. Je l'avais commencé, puis abandonné, ça ne devait pas être le moment. Elle m'a donné envie de le reprendre d'autant plus qu'elle le lit pendant son parcours. C'est un récit de voyage qui est agréable à lire, mais je ne comprends toujours pas ce qui peut motiver pour se lancer dans une aventure aussi pénible les trois quarts du temps !

  • Totalement mon créneau, oui c'est cathulu qui en avait parlé. de l'auteur j'avais emprunté deux livres sur les plantes (mon créneau aussi ^_^)
    Bref, ce livre n'est pas à la bibli.
    As-tu lu celui de Bryson?

  • Vois ma réponse à Kathel sur le Bill Bryson. L'autrice a déjà écrit plusieurs livres sur ses nombreuses randonnées ; je n'avais jamais entendu parler d'elle avant le billet de Cathulu. C'est une botaniste de formation.

  • Ses préparatifs sont vraiment hilarants. On n'a pas l'impression d'avoir affaire à une fille qui a déjà beaucoup bourlingué à travers le monde.

  • Le genre de récit de voyages et d'aventure que j'aime beaucoup ! Je ne connaissais pas, mais je note !

  • C'est un récit agréable, qui n'a pas été très médiatisé il me semble, c'est dommage.

  • Ouh c'est pour moi ça ! Déjà quand je vois "ours" dans le titre, je suis irrésistiblement attirée, mais si c'est un récit de voyage et que c'est raconté avec humour en plus, je suis foutue !

  • Alors pas d'hésitation, il est pour toi !

  • En lisant ta recension, j'ai pensé à "Wild" de Cheryl Strayed... sauf que la narratrice randonne sur la côte Ouest. Il y a beaucoup d'humour aussi

  • Je crois me souvenir que j'avais abandonné Wild, je ne sais plus pourquoi. Il y a de plus en plus de récits de voyage, on ne sait plus où donner de la tête.

  • Bonjour Aifelle, j'espère que Katia aura vu l'ours. Je note ce livre. Bonne journée.

  • En deux clics sur internet tu le sauras. Je trouve dommage d'en dire trop sur un livre, c'est tellement mieux de découvrir soi-même au fur et à mesure. Bon week-end Dasola.

  • j'ai déjà lu deux récits de marche dans les Appalaches mais je ne suis pas contre du tout refaire une petite randonnée surtout à la poursuite des ours bien tranquille dans mon fauteuil
    je note le titre que je ne connaissais pas alors merci à toi

  • Cette fois-ci tu seras au Canada et pas aux Etats-Unis. Il va falloir que je sorte de ma PAL "Promenons-nous dans les bois" de Bill Bryson.

  • Récit d'une vraie randonneuse ! Sur le site que j'ai mis en lien, elle parle de ses autres voyages.

  • Ohlala je m'arrêterais toutes les deux minutes aussi mais je ne tiendrais pas deux jours ! Je n'aurais d'ailleurs même pas l'idée de m'engager dans ce genre de marche ;-)

  • Ne n'inquiètes pas, tu n'es pas la seule ! moi non plus je ne me serais jamais lancée dans ce genre d'aventure.

  • Je suis admirative, la nature est si imprévisible, une fois le chemin parcouru (500 kms, waouh !), elle a du être transformée et riche d'une énergie peu commune. C'est la nuit qui est la plus impressionnante, on plonge dans le mystère. Dernièrement en van dans les Apennins, un cerf est venu bramer à côté de nous, puis une louve, poussant une sorte de gémissement, c'est exaltant tout de même... Je note ce titre avec joie, belle fin de journée Aifelle. brigitte

  • Avec ce que tu as vécu toi-même dans les Apennins, tu devrais apprécier pleinement ce récit. Les premières nuits sont assez terribles (la peur), mais après elle adore ça. Bonne soirée.

  • Pourquoi pas, commence à chercher sac-à-dos et chaussures ....

  • Il me tente bien, j'aime bien les récits de voyage et celui doit être dépaysant;

  • Il l'est oui, elle voulait de vrais espaces sauvages, elle les a eus.

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