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Les masques éphémères

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"Les moulins à prières tournent avec une extrême lenteur, mais ceux de la bureaucratie italienne sont capables d'atteindre une vitesse vertigineuse, selon la main qui les actionne. Dans le cas d'un avocat spécialisé dans le droit maritime, frère d'une marchese, lui-même proche d'un ou deux amiraux - dont l'un d'eux avait fait monter en grade le capitaine Alaimo -, demander une faveur à ce capitaine revenait à donner un ordre. C'est ainsi que l'on transmit l'appel du commissaire Guido Brunetti au capitaine, qui proposa de le recevoir l'après-midi même, si ce rendez-vous lui convenait. Ou le lendemain matin ? Aucun problème ! 11 heures ? Parfait."

Trentième enquête du commissaire Brunetti, la cinquième pour moi, dans le désordre, ce qui n'a pas d'importance.

Deux étudiantes Américaines ont été déposées en bateau devant l'hôpital par deux jeunes hommes qui ont pris la fuite. L'une d'elles est grièvement blessée. Brunetti est persuadé que les jeunes gens avaient quelque chose chose à cacher pour se sauver ainsi.

Il va patiemment remonter la chaîne des évènements de cette nuit-là, arrêtant les suspects et mettant à jour progressivement un trafic nocturne des plus horribles, au bénéfice de certains bateliers.

Brunetti fait équipe avec Claudia Griffoni, ce qui nous vaut un jeu de comparaisons vieilles comme le monde entre Venise et Naples. Paola, la femme du commissaire fait toujours aussi bien la cuisine, ses enfants sont maintenant de grands ados. Les deux suspects ont à peu près l'âge de son fils, Rafi, ce qui pousse Brunetti à se questionner aussi en tant que parent.

Il doit faire appel à la Guardia Costiera pour l'aider, donnant lieu à des scènes angoissantes dans les canaux sombres de Venise la nuit.

Si la Sérénissime a toujours autant d'importance dans l'histoire, cette fois-ci l'enquête est prenante, avec une tension qui monte inexorablement vers une fin qui a l'air de surprendre Brunetti lui-même. J'ai l'impression que nous en entendrons parler dans les prochains volumes.

C'était un plaisir de retrouver le commissaire, son écoute bienveillante, sa pugnacité, son agacement devant le délitement de la société en général et de Venise en particulier. Malgré le côté noir des enquêtes, l'univers de Brunetti a quelque chose d'apaisant qui gagne la lectrice.

L'avis d'Eimelle

Merci à Masse Critique et à Babelio

Donna Leon - Les masques éphémères - 342 pages
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gabriella Zimmermann
Calmann-Levy - 2022

Commentaires

  • Toujours pas découvert cette romancière,il faut vraiment que j'y remédie....mais tant de lectures en attente!!!

  • Pour moi, les Donna Leon sont comme une petite récréation entre deux lectures plus difficiles. Un enquêteur heureux avec sa femme et ses deux enfants, une vie équilibrée ; une description de Venise qui doit ravir ceux qui connaissent bien la ville (et moi aussi même si je n'y suis allée qu'une fois), c'est une détente que je m'accorde régulièrement.

  • Oui, il y a un bon équilibre entre l'enquête et la vie de famille de Brunetti et l'enquête a un intérêt, ce qui n'est pas toujours le cas dans cette série.

  • Je l'avais déjà reçu quand tu as fait ton billet et je m'y suis lancée en confiance ; je n'ai pas été déçue.

  • Il a beaucoup de qualités ce commissaire, rien à voir avec les alcooliques habituels, écrasés sous les problèmes en tous genres !

  • cette écrivaine était la chouchoute de deux dames de mon club de lecture qui hélas ne viennent plus!

  • Et donc tu n'en entends plus parler .. dommage, ça devait être sympathique.

  • Je n'en suis qu'au cinquième, pas encore lassée. Je sais que j'y reviendrai, comme avec Gamache.

  • Je n'ai jamais lu aucun livre de cette série, je ne sais pas si je vais commencer car je ne suis pas du tout attirée par tout ce qui se passe en Italie.

  • Je ne lis pas tellement italien non plus, mais là, la présence de Venise est un vrai plus dans cette série de polars.

  • J'en ai lu plusieurs il y a longtemps, d'accord avec toi, un lecture agréable. J'ai dû arrêter car trop de découvertes ailleurs, ou alors une enquête moins intéressante?

  • On finit par se lasser lorsqu'il y a trop d'épisodes et c'est vrai que les enquêtes ne sont pas le point fort de cette série. Mais dans ce volume-ci, elle tient la route.

  • Je n'ai jamais lu Donna Leon, mais il semble que ce soit très agréable, avec un personnage attachant. Le côté "apaisant la lectrice" est tentant aussi! ;)

  • Je vais vers Donna Leon lorsque j'en ai un peu assez de lire des romans plus sombres les uns que les autres. C'est une bouffée d'oxygène, même s'il est question de meurtres. Elle n'en rajoute pas dans le glauque et le sanglant, on est plutôt dans le psychologique et la lenteur.

  • J'ai un petit faible pour les policiers qui se passent en Italie, aussi ai-je commencé de nouvelles séries, mais si j'en ai l'occasion, je pourrais bien lire celui-ci.

  • A force de les voir sur les blogs, j'ai fini par en lire un. Je n'étais pas sûre de continuer, mais j'y suis revenue quand j'ai eu besoin d'un break ! C'est excellent pour ça et ça t'évite la panne de lecture.

  • Je n'en ai lu qu'un d'elle, Mort en terre étrangère, il y a vraiment un moment, et j'en garde un bon souvenir (dont ce quelque chose d'apaisant) mais je ne suis jamais revenue à elle finalement.

  • Question de circonstances peut-être .. il y a tant à lire, c'est parfois un peu le hasard qui nous fait choisir.

  • Ah dommage .. comme je n'en ai lu que cinq, je ne suis pas encore saturée.

  • Brunetti a pour moi le visage de la série télévisée, peut-être lirai-je Donna Leon un jour ?

  • Je n'ai pas regardé la série, je crois que je préfère rester sur l'idée que je me fais de Brunetti.

  • Si tu y reviens ainsi, c'est que ça fonctionne bien. Alors pourquoi pas ? Ces polars se situent toujours en Italie ?

  • Toujours à Venise, précisément, ce qui donne une ambiance particulière. Je ne sais pas si tu y trouverais ton compte. Pour moi, c'est surtout un délassement entre deux lectures plus dures.

  • Bonne lecture à ton amie. La série est inégale, même si c'est toujours un plaisir de retrouver le commissaire Brunetti. Celui-ci est un bon cru. Bises.

  • Je le note pour une prochaine lecture policière … là je sature un peu du noir et du flic dans les romans. Un peu de douceur ne me ferait pas de mal, mais les livres doux et pas cuculs se comptent sur les doigts de la main ! Bon dimanche ♥️

  • Je n'aime pas non plus enchaîner les lectures du même genre, j'aime bien varier. Tu as raison, c'est dur de trouver des lectures plus tendres, sans tomber complètement dans le mièvre et le gnangnan.

  • Je ne considère pas Donna Leon comme une grande autrice, mais elle a su rendre très attachants son commissaire et sa famille, ce qui est assez rare. En général les enquêteurs sont loin d'être sympathiques, ils ont tous les défauts possibles.

  • Je l'ai découverte il n'y a pas si longtemps ... il n'est jamais trop tard.

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