Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le goût des livres - Page 8

  • Le café sans nom

    Le-cafe-sans-nom.jpg

    "Son histoire d'emplacement, c'était une question de point de vue. Le quartier des Carmélites comptait parmi les plus pauvres et les plus sales de Vienne, la poussière des décombres qu'avait laissés la guerre, et qui servaient de fondations des nouveaux immeubles communaux et des barres de logements ouvriers, y collait encore aux vitres des caves."

    Robert Simon rêvait depuis longtemps d'ouvrir un café et encouragé par sa logeuse, veuve de guerre, il se lance enfin dans un des quartiers les plus pauvres de Vienne. Jusqu'à présent il y travaillait au marché, à droite, à gauche. C'est un homme simple, habitué à travailler dur. Il remet en état un local modeste et il ouvre le café.

    Il n'y a pas d'histoire à proprement parler dans ce roman, plutôt des fragments de vie au gré des clients. Le café est un point central, lieu social par excellence, où se retrouvent les habitués et les gens de passage.

    Rapidement débordé, Robert embauche Mila, sur les conseils de son ami le boucher. Elle a perdu son travail en usine et a besoin d'en retrouver un, peu importe lequel. Dans ces années marquées encore par les destructions de la guerre, la vie est dure pour les classes populaires

    Tout ce petit monde gravite autour du café, commente, donne son avis sous l'oeil souvent bienveillant de Robert et de Mila. Celle-ci épouse René, un boxeur un peu trop porté sous la bouteille. Le boucher s'épanche sur sa vie familiale, pas toujours facile avec sa femme et ses filles.

    Les saisons s'enchaînent, le quartier change, une femme passe furtivement dans la vie de Robert, un accident lui fait perdre quelques doigts, mais le café est toujours là, ouvert à tous.

    "Simon pensait à ses clients. Il savait étrangement peu de choses d'eux et pourtant il les connaissait si bien. Mais peut-être se faisait-il seulement des illusions. Peut-être qu'au fond il ne connaissait personne. Même pas lui-même. Justement pas lui-même. Peut-être était-ce pour soi qu'on restait la plus grosse énigme".

    Robert se promène quelquefois dans Vienne, à pied, la voit prospérer au fil des années, jusqu'au moment où la gentifrication de la ville atteint le café.

    "Maintenant ils construisent un métro. C'est à ne pas croire. Creuser sous la ville comme des taupes. Imagine-toi un peu ce qu'on va trouver là-dessous. A Vienne, on compte autant de têtes de morts que de pavés. Il n'en ont plus pour longtemps, de la paix éternelle, les morts. Quels abrutis. Voilà ce qu'on gagne avec un maire comme le Marek".

    Robert va devoir se résigner à fermer son café. Mais peut-être est-il temps, il a vieilli, il est fatigué. Il est conscient de la place que son café a tenu, cet endroit unique où les gens se mélangaient et se sentaient bien, le temps d'un verre ou d'un après-midi.

    J'ai tout aimé dans ce roman, la vie d'un quartier de Vienne, l'ombre de la guerre encore présente, la volonté de reconstruction que l'on sent tout autour. Mais surtout, les petites gens qui fréquentent le café, leurs réflexions, leur plaisir d'être dans un lieu accueillant. Le passé ressurgit quelquefois, au détour d'une phrase.

    "Le pauvre homme. Fragile, tremblotant. Qui se faufile à pas furtifs comme son ombre en personne. Alors qu'il y a en lui comme une tendresse cachée. Il a été solitaire toute sa vie, solitaire, mais fier, un homme sans histoires, et sympathique avec ça. Il a été nazi, on prétend que, après la guerre, il aurait redressé sa croix gammée avec une clé de plombier pour lui donner la forme de la croix du Christ. Ça ne veut rien dire, un Viennois sur deux est nazi. Où est-ce qu'ils seraient tous passés sinon ?".

    Un auteur à suivre ou à découvrir si ce n'est déjà fait.

    Lectures précédentes : Le tabac Triesnek - Une vie entière

    Lecture commune avec Miriam Maryline Keisha

    Participation aux challenges :

    logo-feuilles-allemandes.jpg
    Chez Eva

    Sous les pavés la page.png
    Chez Ingannmic

    Robert Seethaler - Le café sans nom - 248 pages
    Traduit de l'allemand par Élisabeth Landes et Herbert Wolf
    Editions Sabine Wespieser - 2023

  • Code 93

    Code 93.jpg

    "Quatre voies grises et sans fin s’enfonçant comme une lance dans le cœur de la banlieue. Au fur et à mesure, voir les maisons devenir immeubles et les immeubles devenir tours. Détourner les yeux devant les camps de Roms. Caravanes à perte de vue, collées les unes aux autres à proximité des lignes du RER. Linge mis à sécher sur les grillages qui contiennent cette partie de la population qu’on ne sait aimer ni détester. Fermer sa vitre en passant devant la déchetterie inter-municipale et ses effluves, à seulement quelques encablures des premières habitations. C’est de cette manière que l’on respecte le 93 et ses citoyens : au point de leur foutre sous le nez des montagnes de poubelles. Une idée que l’on devrait proposer à la capitale, en intramuros. Juste pour voir la réaction des Parisiens. À moins que les pauvres et les immigrés n’aient un sens de l’odorat moins développé"

    Je voulais découvrir cet auteur de polars depuis longtemps, voilà qui est fait. Nous sommes dans le 93, département particulièrement pauvre en région parisienne. Appelée sur les lieux d'un crime, l'équipe de Victor Coste de la PJ découvre un homme émasculé. Déclaré mort, il se réveille au milieu de l'autopsie.

    Comme si cela ne suffisait pas, un deuxième cadavre couvert de brûlures est trouvé à son tour dans un appartement vide. C'est celui d'un jeune toxico. Coste est un flic aguerri, ces deux affaires sentent les ennuis à plein nez, juste au moment où il perd son meilleur adjoint, muté à Annecy.

    Je ne dirai pas grand chose de l'enquête, au risque de trop en dévoiler. Elle part du corps d'une jeune femme non identifiée, toxico très abîmée et de la mystérieuse disparition de dossiers.

    L'affaire se complique au fur et à mesure, sans que l'on perde le fil. L'auteur étant lui même un policier, on imagine que ce qu'il décrit est très près de la réalité. Le style est cru, les touches d'humour aussi.

    Malgré sa longue expérience, Victor se retrouve dans un certain brouillard, pris dans une embrouille qui touche sa hiérarchie, mais pas que .. Une partie de l'action touche au trafic de drogue, à la prostitution, mais aussi aux manoeuvres politiciennes autour du projet du Grand Paris.

    Coste est un flic assez attachant, il n'a pas perdu une certaine humanité. Il ne se remet pas du suicide de sa compagne, mais n'est pas indifférent au charme de la médecin légiste.

    Il frôle la catastrophe plusieurs fois dans cette enquête, qui se refermera d'une drôle de manière.

    J'ai suffisamment aimé pour me procurer dès maintenant le deuxième roman de la série. Je ne vais pas tarder à retrouver Coste et son équipe assez haute en couleurs.

    L'avis de Sandrion Alex Miriam

    Olivier Norek - Code 93 - 258 pages
    Pocket - 2014

  • Eden

    Eden.jpg

    "Parfois, au milieu d'une conversation, un détail vient me déconcerter et mon esprit vagabonde, je perds le fil parce que je m'arrête sur un mot précis et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je fais défiler son origine, ses déclinaisons, les mots de la même racine et ses synonymes. C'est ce qui s'est produit ce matin quand Álfur m'a dit que ce serait plus malin de faire d'une pierre deux coups, construire une centrale électrique aux abords de la rivière et utiliser son eau pour fabriquer des glaçons, c'est là que mon voisin a prononcé deux fois le mot forsendur, prérequis, dans le discours qu'il nous tenait à son chien Snati et à moi".

    Linguiste, Alba rentre d'un colloque sur les langues minoritaires à l'étranger. Une idée soudaine lui fait calculer combien d'arbres elle devrait planter pour compenser son empreinte carbone (5600). Elle voyage beaucoup en avion.

    Elle est aussi correctrice et est sollicitée par une éditrice pour relire les poèmes d'un jeune auteur qui change de titre et d'idée presque tous les jours.

    En Islande, elle retrouve son père, son appartement à Reykjavík, les coups de fil de sa soeur Betty, la voix de la raison, qu'elle n'écoute guère.

    Alba donne l'impression d'aller un peu dans tous les sens mais en réalité elle poursuit son projet de planter des arbres et achète une maison délabrée dans un coin isolé, avec un terrain de sable noir et de lave où rien n'est censé pousser.

    Comme toujours avec cette autrice, les personnages sont légèrement décalés, loufoques, mais tellement humains. Les laissés-pour-compte de la société n'y sont jamais oubliés. Ici, ce sont les réfugiés accueillis par l'Islande, déroutés par le climat et la difficulté de la langue.

    Elle prend sous son aile un de ces jeunes réfugiés, Danyel, qui se plaît chez elle et va l'aider dans ses plantations. A la demande du village le plus proche Alba va donner des cours de langue.

    Je me suis demandée un bon moment où allait ce roman, mais ce n'est pas l'essentiel ; ce qui touche c'est la description d'une petite communauté villageoise qui va s'intéresser aux travaux linguistiques d'Alba, curieuse de connaître mieux cette nouvelle voisine.

    Peu à peu, la nouvelle vie d'Alba s'organise, avec l'aide plus ou moins discrète de son père et la présence de Danyel, le seul réfugié prêt à rester en Islande.

    Le style inimitable de l'autrice fait de cette lecture un petit délice, grâce aux personnages plus attachants les uns que les autres. Alba suit sa route, ne contrarie personne mais n'en pense pas moins. Elle s'obstine, malgré les remontrances de sa soeur et les prédictions d'échec de son voisin éleveur.

    Un roman à savourer et comme d'habitude les belles couvertures de Zulma.

    "Je précise que je ne vis pas dans la maison, mais à Reykjavík. Il me demande ce que je fais dans la vie, j'enseigne la linguistique à l'université. Je me tiens au côté d'un jeune homme qui a traversé un océan blanc d'écume et va une fois par semaine consulter un psychologue pour parler de ce qu'on ressent quand on a survécu à des évènements qui mettent votre âme en péril mortel. Il veut être loin des vagues, des cris des oiseaux marins en quête de pitance et ne s'intéresse pas à cette immensité bouillonnante et salée qui ne prend fin qu'à l'horizon".

    Merci à Masse Critique et aux Editions Zulma

    L'avis de Keisha Sandrion Cathulu

    Je signale qu'Auður Ava Ólafsdóttir sera présente à Caen le 19 Novembre 2024, dans le cadre du festival des Boréales.

    Auður Ava Ólafsdóttir - Eden - 256 pages
    Traduit de l'Islandais par Eric Boury
    Editions Zulma - 2023

  • Et vous passerez comme des vents fous

    Clara Arnaud.jpg

    "Il ferma son épaisse veste polaire - en avril, le froid pouvait vous cueillir, il lui faudrait deux bonnes heures pour s'extirper des bois denses et gagner les hauteurs. Il se sentait faible. Regarde-toi, disait Lucie, tu serais une brebis on dirait que t'es pas en état ! Et elle passait délicatement la main le long de sa colonne saillante. Il s'arrêta un instant pour refaire son lacet, puis regarda alentour, le monde obtus, les crêtes auxquelles il avait accroché ses rêves quelques années plus tôt, leur verticalité suscitait toujours en lui un désir viscéral, mais la possibilité de la chute était désormais ancrée dans son corps, cicatrice aux coutures épaisses".

    Le roman commence fin 19e siècle par la capture d'un ourson, dans les Pyrénées ariégoises. La façon dont Jules l'attrape donne le ton d'une histoire âpre et pleine d'aspérités.

    Les aventures de Jules devenu montreur d'ours reviennent de loin en loin dans le récit, mais ce sont surtout Gaspard et Alma que nous suivrons, de nos jours.

    Gaspard est berger, il repart pour une saison d'estive, loin d'être serein. Un accident l'année précédente l'a durablement traumatisé. Il ne sait pas s'il pourra tenir le coup un nouvel été. Il sait par contre que s'il ne remonte pas maintenant, il n'en sera plus jamais capable et il tient à ce travail, qu'il a dans la peau.

    Alma, elle, est une ethologue chargée d'étudier les comportements et trajectoires des ours arrivés dans la région depuis plusieurs années.La cohabitation avec la population et surtout les éleveurs est difficile. Autant dire qu'elle n'est pas forcément la bienvenue. Ses précédentes expériences dans l'Alaska et aux Asturies ne l'ont pas préparée au peu de moyens qu'elle trouve dans cette nouvelle mission. Sans compter le chagrin amoureux qui la tenaille à propos d'un certain Sam.

    Mais le personnage principal est une ourse imposante, surnommée la Negra, flanquée de ses deux oursons. Cauchemar pour Gaspard, elle fascine Alma jusqu'à l'obsession.

    Je ne pense pas avoir lu jusqu'à présent un roman qui m'ait fait aussi bien sentir ce qu'est la vie en altitude, la faune, la flore, le moindre bruit, les dangers, mais aussi les moments magiques, uniques, qui font que l'on ne peut plus s'en passer, malgré la solitude et la dureté de l'environnement.

    L'autrice s'attache à laisser s'exprimer tous les points de vue à travers ses personnages. Le sujet est complexe d'autant plus que les parties adverses ne sont plus capables de se parler et n'hésitent pas à utiliser une certaine violence.

    L'écriture est superbe, accordée au décor et au contexte. Les chapitres assez brefs alternent entre Gaspard et Alma. J'ai trouvé un peu superflu le périple de Jules au siècle précédent, j'ai trouvé qu'il n'apportait pas grand chose au sujet, sauf à le replacer dans une histoire plus ancienne. J'avais hâte de revenir à l'époque actuelle.

    "A près de deux mille mètres d'altitude, l'humidité lui pénétrait les os. Ils s'étaient placés un peu au-dessus de la couchade, Alma avait indiqué un poste d'observation judicieux. En contrebas, les brebis semblaient composer un corps unique dans leur sommeil. Franck ne disait mot, elle ne l'avait jamais entendu s'exprimer autrement que par des phrases brèves, circonstanciées, comme si la communication devait être réduite à la transmission d'informations, expurgée d'émotion. Eric, lui, pestait toutes les dix minutes de ne pas voir l'ourse, fait chier, pas envie de rester là des jours à faire le siège ..."

    Une histoire forte et nuancée, à découvrir.

    L'avis de Cathulu Eeguab Kathel

    Merci à Masse Critique et aux Editions Actes Sud

    Clara Arnaud - Et vous passerez comme des vents fous -384 pages
    Actes Sud - 2023

  • Bon dimanche

    Mélanie de Biasio

    Melanie-De-Biasio.jpg

  • Tout le monde n'a pas la chance d'aimer la carpe farcie

    412WEoGUTKL._SX195_.jpg

    "Longtemps la cuisine askhénase m'a paru ringarde. Peut-être s'y intéresser est-il le signe qu'on l'est devenu soi-même. Ou qu'on a pris un coup de vieux - cet intérêt terreux pour les racines".

    Quel régal cette lecture et pas seulement parce qu'on y parle de cuisine. Le grand-père de la narratrice meurt, lui laissant un frigo qui sera le prétexte à remonter le temps et à évoquer sa famille et de nombreux moments conviviaux.

    J'aime ce genre de récit où se cotoient l'humour, la légèreté, la tendresse, mais aussi la mélancolie et le drame. Lorsque l'on est issue de branches maternelle et paternelle juives de Pologne, les tragédies ne manquent pas.

    Plus jeune, Elise n'a pas beaucoup questionné ses ascendants sur ce qu'ils avaient vécu. Elle connaît les grandes lignes de leurs pérégrinations pour fuir les nazis, mais sans plus. Le décès du grand-père va l'amener à creuser l'histoire familiale ou du moins les traces qu'il en reste.

    Elle le fait d'abord à travers les plats askhénazes (attention à ne pas confondre avec la cuisine sépharade qui n'a rien à voir). La langue yiddish y tient également une grande place et c'est l'occasion d'anecdotes savoureuses. Elise ne la parle pas, mais connaît un certain nombre de mots qu'elle a entendus toute son enfance.

    "Chava Alberstein, Jacinta, Talila ... le yiddish, pour moi, c'est avant tout la musique et les voix. La chanson yiddish charrie plus de tristesse à mon oreille qu'un mélo mené de main de maître. Ce ne sont pourtant pas les paroles qui font pleurer puisque je ne les comprends pas. C'est la musique elle-même qui pleure. Elle pleure et console en même temps, et c'est ce qui est bouleversant. Elle vous emmitoufle dans son châle de chagrin et vous dit : c'est ainsi".

    L'entourage d'Elise est haut en couleurs, elle nous le décrit de manière fragmentaire, peu importe la chronologie, ce sont des scènes qui remontent, les longues stations devant "Colombo" avec son père, les visites annuelles au cimetière avec nourriture partagée ensuite etc .. j'ai particulièrement aimé l'évocation du quartier du Marais d'autrefois, les commerçants de la rue des Rosiers. J'aimais m'y promener il y a une bonne quarantaine d'années et mes propres souvenirs s'y sont mêlés.

    "Une texture tout à la fois humide et ferme, lourde, celle de la chair du poisson mélangée aux ingrédients de la farce. Il y a fort à parier que la vénération de ma famille pour le gefilte fish avait à voir avec ses modalités de réalisation, la carpe achetée vivante dans un tonneau rue des Rosiers, bastonnée par la balèboustè, la maîtresse de maison, dans la baignoire. Entrait sans doute aussi en compte le temps passé, la dextérité à reconstituer la darne autour de la farce. Le gefilte fish c'est un morceau de bravoure".

    En grandissant, Elise a des conversations plus sérieuses avec son père, portant un autre regard sur lui.

    "Lycéenne, découvrant ce que le pays de Dorothy a fait à Hiroshima, je découvre aussi le point de vue de mon père, contrastant avec le flegme yiddish dont il se départait peu. Allons ! Etais-je donc le perdreau de l'année ? Et tant qu'on y était, ignorais-je que l'Armée rouge s'était arrêtée au bord de la vistule, aux portes de Varsovie, attendant patiemment que les résistants polonais soient écrasés par les nazis ? Etais-je au courant que les Américains l'étaient, eux, au courant, savaient pour Birkenau, Treblinka, et n'avaient pas levé le petit doigt ?"

    Le récit d'Elise Golberg est ponctué de cours extraits émanant d'un groupe Facebook et c'est souvent drôle, décalé, incongru.

    "Essayez donc de faire de la carpe farcie en Bretagne ! Depuis que j'y vis, je n'ai pas trouvé de traiteur yiddish, je fais tout moi-même, j'ai même planté du raifort. Mes gros cornichons viennent de Saint-Malo.
    Mais je n'ai pas encore trouvé de carpe en pays breton ! Imaginez moi le remplacer par un poisson de mer, quelle trahison.
                                 Groupe Facebook des éplucheurs de boulbès"

    Impossible de résumer tout ce qui est abordé dans ce livre, c'est foisonnant, vif et touchant.

    Un premier roman et un coup de coeur pour moi.

    Elise Golberg - Tout le monde n'a pas la chance d'aimer la carpe farcie - 160 pages
    Editions Verdier - 2023

  • Bon dimanche

    Geneviève Laurenceau et Jérôme Ducros

    Geneviève Laurenceau.jpg
    Credit photo : Amandine Lauriol