"Tandis que je tapais sur mon clavier, l'image de mon frère ne cessait de me revenir en mémoire. Cette photo aseptisée, sans vie, me dérangeait désormais. Car j'avais cru à l'impossible. J'avais laissé tomber Sean et mon sentiment de culpabilité était encore plus intense. C'était mon frère dans cette voiture, mon jumeau. C'était moi."
Longtemps après tout le monde, je découvre l'auteur Michael Connelly avec l'un de ses meilleurs titres semble-t'il. Je l'ai lu courant juin et je m'aperçois que j'ai déjà beaucoup oublié, ce qui n'est pas bon signe.
Une chose est sûre, l'enquête est addictive, les pages se tournent toutes seules et j'avais hâte de connaître le dénouement.
Jack McEvoy est chroniqueur judiciaire pour un grand journal. Son frère jumeau est policier et vient de se suicider en se tirant une balle dans la bouche. Jack ne peut pas accepter la version du suicide. Pas son frère. Pas comme ça. Et que vient faire le poème d'Edgar Allan Poe laissé sur le pare-brise de sa voiture ?
Jack va devoir ruser pour avoir accès à l'enquête ; les collègues de son frère refusent obstinément de la lui montrer et lui conseillent de tourner la page.
L'intrigue est assez vertigineuse, d'autant plus que la quête de Jack est entrecoupée du récit d'un certain Gladden. Le genre d'homme qui glace jusqu'à la moëlle des os. Le lecteur a ainsi connaissance d'éléments que Jack n'a pas encore.
L'enquête se corse avec l'apparition du F.B.I. en la personne de Rachel Walling, qui ne laisse pas Jack indifférent.
Dans cette histoire Jack est-il manipulé ? est-il un appât, un gêneur ?Quel rôle tient Rachel ? L'enquête s'obscurcit, les rebondissements se multiplient, de plus en plus de personnages apparaissent, jusqu'à un retournement final assez magistral.
J'ai appris qu'il y avait une suite à ce poète, sans que ce soit très clair. Il faudrait lire un autre livre de la série pour vraiment comprendre l'histoire. Si quelqu'un peut m'éclairer ?
C'est une lecture facile, addictive comme je l'ai déjà dit ; toutefois, j'y ai trouvé trop de violence à mon goût pour poursuivre.
Michael Connelly - Le poète - 544 pages
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch
Editions Points - 2007