"Il avait choisi des femmes solitaires parce qu'il voyait les femmes comme des machines à faire des enfants. Peut-être lui semblait-il plus simple qu'elles ne soient pas pourvues d'accessoires potentiellement embarrassants, comme des amis."
Encore un auteur que je voulais découvrir depuis un bon moment, avec son enquêteur récurrent, l'inspecteur Kusanagi. C'est fait avec ce café maison qui va entraîner tant d'expériences diverses autour de la préparation du breuvage.
Ayané Mashiba et Yoshitaka Mashiba sont mariés depuis un an. Ils ont conclu un accord tacite. Si Ayané n'attend pas un enfant d'ici la fin de l'année ils divorceront. Yoshitaka conçoit le couple uniquement comme construction d'une famille, s'il n'y a pas d'enfant, il n'y a pas de raison de continuer ensemble.
Au terme de l'année, Ayané n'est donc pas surprise de l'annonce de Yoshitaka l'informant qu'il va la quitter pour une autre femme. Elle ne se rebelle pas et décide d'aller passer le week-end chez ses parents, seule, pour réfléchir.
Le dimanche, Yoshitaka est retrouvé, mort, à son domicile par Hiromi Wakayama, l'assistante d'Ayané. Les deux femmes réalisent des patchworks avec un certain succès.
L'inspecteur Kusanagi est chargé de l'enquête, avec sa jeune collègue, Kaoru. La police scientifique établit assez vite que la tasse de café de Yoshitaka contenait de l'arsenic. Toute la question va être de trouver comment l'assassin a procédé pour introduire le poison sans se faire remarquer.
Nous apprenons rapidement que l'assistante d'Ayané, Hiromi Wakayama est la prochaine femme choisie par la victime et qu'elle est enceinte. Qui avait donc le plus intérêt à tuer Yoshitaka ?
Kusanagi tombe assez vite sous le charme d'Ayané, ce qui l'empêche d'avoir les idées claires et impartiales d'après Kaoru, sa collège, nettement plus méfiante envers l'épouse bafouée. Kaoru va demander l'aide du Professeur Yukawa, brillant scientifique, pour trouver comment l'arsenic est arrivé dans le café.
J'ai d'abord eu un peu de mal à me familiariser avec les noms japonais et à les mémoriser. J'ai trouvé que la police japonaise était vraiment très polie avec les suspects, voire prévenante. La lectrice a une longueur d'avance puisque dès le départ nous savons qui a tué, tout le suspense est dans la méthode utilisée.
Quand je dis suspense, il n'est pas haletant. Tout cela est long et lent et j'ai terminé avec un soupir de soulagement. Peut-être ne suis-pas tombée sur le meilleur de la série. Pas sûr que je continue avec l'auteur.
L'avis de Fanja Dasola Kathel Sandrion
Keigo Higashino - Un café maison - 336 pages
Traduit du japonais par Sophie Rèfle
Babel noir - 2013
Commentaires
Il est dans ma pal - j’aime assez le rythme des polars japonais
Celui-ci est vraiment très lent. J'espère que tu nous donneras ton avis.
Tu n'es pas enthousiaste pour ce premier titre...je le note si je le trouve à l'occasion...
Jamais facile de maintenir le suspense lorsque l'on connait dès le début l'assassin, il faut un certain talent pour maintenir le lecteur en haleine!!
Les interactions entres les personnages sont intéressantes, on voit les manières de vivre et de faire différentes des nôtres, mais ça n'a pas suffit à me maintenir en haleine et les essais sans fin avec la préparation du café m'ont lassée. Je m'attendais à aimer davantage, l'auteur plaît beaucoup en général.
C'est un rythme particulier que celui de cet auteur... J'aime bien, mais je laisse passer un bon moment entre chaque lecture ! ;-)
C'était trop lent pour moi. En plus, je pensais que c'était le premier de la série alors que je me suis aperçue qu'il y en avait d'autres avant. J'aurais peut-être fait connaissance plus facilement avec l'inspecteur si je les avais pris dans l'ordre.
Tes billets sur les polars me permettent de me tenir au courant, mais tu auras déjà deviné que je me contenterai de passer ;-).
Sur celui-ci, je dirai que tu as raison de passer :-))
Je ne connais pas les polars japonais. Mais le divorce promis si au bout d'un an l'épouse n'est pas enceinte à de quoi faire frémir. Bon, moi j'y aurais échappé, ouf, mais tout de même c'est une surprenante conception de la vie.
C'est particulier et très choquant, même au Japon je pense. Pas étonnant que cette attitude ait causé sa perte.
J'allais dire qu'il faut absolument que je lise Keigo Higashino mais ta conclusion me fait penser que ce n'est peut-être pas si urgent finalement
Il était dans ma PAL depuis longtemps et j'en faisais passer d'autres devant lui tout le temps. Je sentais peut-être que je ne serai pas enthousiasmée.
J'ai découvert cet auteur récemment et ses intrigues sont plutôt lentes, mais ça m'a plu grâce aux réflexions qu'elles entraînent, sur la culpabilité, la responsabilité etc. Mais aussi les à-côtés "culturels", en particulier les nombreux passages au restaurant.
Tu l'as lu celui-là ? Je n'ai pas eu l'impression qu'ils passaient beaucoup de temps au restaurant ; ça dépend peut-être des enquêtes.
J'en ai lu et me promets de continuer (faut y penser) Dommage que tu n'aies pas été plus enthousiaste, n'abandonne pas. On va dire que c'est très 'japonais' ^_^
J'aime bien les Japonais en général, mais là c'était vraiment trop lent, avec trop de longueurs. De quoi te dégoûter du café ;-)
Tu me tentais beaucoup mais je vois que tu étais contente d'arriver à la fin et que tu n'as pas trouvé le suspense insoutenable !! Du coup je ne sais pas trop. J'ai du voir passer quelques chroniques plus enthousiastes que la tienne car j'ai noté quelques titres de cet auteur dans mes listes sur le site de la médiathèque (mais je te rassure pas celui là qui n'y est pas encore). Merci en tous les cas pour ton ressenti
Ne t'arrête pas à mon avis, beaucoup de lecteurs apprécient cette série ; mais moi je suis restée au-dehors, ça arrive, ce n'est pas grave.
Apparemment de bons ingrédients pour ce roman, mais vus tes commentaires, il me tente beaucoup moins ! Merci !
Si tu veux avoir deux sons de cloche différents, j'ai ajouté l'avis de Fanja qui est bien plus enthousiaste que moi.
J'avais adoré, le rythme m'a convenu, mais je conçois que cela ne convienne pas à tous.
J'ai retrouvé ton billet. Nous avons une perception du roman très différente en effet. Il y a une question de moment aussi. Un livre ne te plaît pas, tu le reprends cinq ans après et tu te demandes comment tu as pu passer à côté.
Ah mince ! Désolée que tu n'aies pas aimé !
Ce n'est pas très grave. J'en essaierai un autre de l'auteur, "les miracles du bazar Nayima" par exemple.
Je vais profiter de ton soupir de soulagement pour soulager mes éventuelles découvertes littéraires ! Mine de rien à lire ton billet, je suis tout de même choquée par le comportement de la victime, qui à priori, ne semble pas concevoir qu'il puisse être stérile lui-même... Le non enfantement toujours à cause de la femme... c'est un peu arriéré non ?
Je vais spoiler un peu. Lorsqu'elle accepte de l'épouser malgré son exigence d'enfant, elle sait déjà elle, qu'elle est stérile, mais elle ne le lui dit pas, pensant qu'il changerait d'avis après un an de vie commune.
déjà je lis peu de polars t sans doute assez peu de littérature japonaise mais si en plus tu as des réticences, alors c'est sûr je ne vais pas m'y frotter
En effet, il n'est pas vraiment pour toi !
Bonjour Aifelle, dommage que tu n'aies pas goûté plus que cela à ce café maison. C'est vrai que le romancier prend son temps et qu'il y a aussi des redites mais je trouve que cela a beaucoup de charme. Bon dimanche.
Le charme n'a pas marché sur moi ; je n'étais peut-être pas dans de bonnes dispositions .. bonne fin de journée.
Je crois que j'en ai un autre dans la PAL. On verra si le rythme est aussi lent. C'est une caractéristique de la littérature japonaise, je crois.
Oui, mais ça ne me gêne pas toujours. Pourtant j'en ai lu des polars qui prenaient leur temps, là ça tournait en rond.
J'ai découvert l'auteur avec ce titre, et je n'ai depuis pas cessé de lire chaque nouvelle traduction.
Je n'ai pas trouvé de billet chez toi, mais je sais que tu apprécies l'auteur. Je ne suis pas vraiment emballée, on verra pour la suite ..
Cet auteur me faisait moi aussi envie depuis longtemps. Mais ce que tu en dis me refroidis un peu du coup.
En général, les avis sont très positifs. L'aspect méthodes de la police japonaise est intéressant, mais j'aurais aimé plus de rythme.
J'avais bien aimé. Je lis un roman de cet auteur de temps en temps.
Avec les nombreux billets de blog positifs je m'attendais à aimer davantage. Peut-être n'étais-je pas dans une bonne disposition d'esprit pour le lire en ce moment.
Je ne connais pas du tout, j'aurais pu être tentée mais ta conclusion me fait penser l'inverse et déjà dans ton article je m'y perds dans les prénoms.
J'ai été un peu perdue dans les prénoms moi aussi ; j'aurais dû me faire un petit pense bête au début.
les lectures asiatiques sont souvent un peu déstabilisante ! pas très fan des roman policier où l'on connait déjà le coupable. Merci pour cette découverte.
Si tu n'aimes pas connaître le coupable trop vite, il n'est pas fait pour toi en effet (et je suis toujours navrée de ne pas pouvoir laisser de commentaire chez toi).