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Une disparition inquiétante

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"Ce n'est pas ça. Ce qui est dur, c'est de ne pas savoir si on s’occupe d'un délit ou pas. Parce que nous avons appris à enquêter sur des actes criminels, à manipuler les truands ou faire pression sur eux. Alors que dans un dossier de disparition tu ne sais pas, la plupart du temps, s'il y a eu crime ou non. Tu te retrouves à soupçonner tout le monde, les voisins, les amis, les proches, le disparu lui-même, tous ces gens s’inquiètent comme toi pour leur proche - pardon, ils s'inquiètent plus que toi, - mais tu es obligé de les soupçonner, tu n'as pas le choix, tu dois agir comme si tous te cachaient quelque chose. Et dans la majorité des cas, tu finis par découvrir qu'aucun crime n'a été commis et que personne ne t'a rien caché."

J'ai fait la connaissance du Commandant Avraham Avraham avec sa quatrième enquête (ici). Cette fois-ci je prends la série au début et c'est amusant de le voir faire seulement la connaissance de Marianka, alors qu'il était jeune marié dans ma précédente lecture.

Nous sommes dans la banlieue de Tel-Aviv et en fin de journée, Avraham reçoit une femme qui vient signaler la disparition de son fils adolescent, Ofer. Fatigué, peu enclin à creuser davantage, Avraham lui demande d'attendre le lendemain matin, s'appuyant sur le fait que souvent il s'agit d'une fugue passagère.

Mais le lendemain Ofer n'est toujours pas rentré et Avraham lance les opérations de recherche. C'est un premier loupé et il y en aura d'autres au cours de l'enquête.

Avraham n'est pas spécialement sympathique, il n'a pas un caractère facile, n'a pas confiance en lui, il fait grand cas des avis de sa supérieure hiérarchique, mais n'apprécie pas qu'elle lui adjoigne un jeune collège dont les dents rayent le parquet. La rivalité entre les deux hommes n'arrangera pas la progression de l'enquête.

Avraham, aveuglé par ses certitudes passe complètement à côté des bizarreries d'un voisin qui cherche à s'immiscer dans l'enquête, on se demande dans quel but.

Parallèlement, Avraham est obligé d'aller faire un stage en Belgique, histoire de comparer les méthodes des uns et des autres. Cette incursion chez nos voisins a quelque chose d'un peu folklorique. Il pleut tout le temps, on mange des moules et des frites ... et il pense sans arrêt à son enquête en cours en Israël.

La bonne nouvelle, c'est qu'il va rencontrer Marianka et que leur relation va prendre de la consistance durant son séjour.

J'ai trouvé le début un peu laborieux, puis au fil de ma lecture j'étais de plus en plus accrochée par les multiples rebondissements de l'enquête. Les personnages sont complexes et les implications psychologiques bien décrites. Malgré ses erreurs et ses imperfections, Avraham devient attachant. Son obstination va lui valoir une mise à l'écart et pourtant il ira au bout.

Rien d'exceptionnel dans ce polar, mais une lecture finalement plaisante et qui réserve une dernière surprise à la fin.

L'avis de Alex Brize Kathel

Dror Mishani - Une disparition inquiétante - 384 pages
Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz
Points - 2015

Commentaires

  • Je l'ai lu (sans billet car pas grimpant aux murs) Depuis j'ai lu Un deux trois, que j'ai mieux aimé.

  • Rien d'extraordinaire en effet, mais il m'a permis de repartir dans la lecture après une interruption de huit jours difficiles. Rien de tel qu'un polar dans ces cas-là.

  • Je le note, surtout qu’il y a un stage prévu en Belgique ;)

  • Le passage en Belgique va t'amuser je pense ; ou t'agacer .... par contre le contexte israëlien n'est pas assez présent dans le livre je trouve.

  • J'ai assez aimé ce roman pour qu'il me donne envie de lire les autres... j'ai suivi Avraham Avraham dans l'ordre de ses enquêtes et n'ai pas été déçue. L'aspect psychologique est à chaque fois bien travaillé.

  • J'ai enchaîné avec le suivant (billet à venir) ; je suis d'accord avec toi, c'est l'aspect psychologique qui est le plus réussi dans cette série. Il me reste à continuer avec le troisième, mais je vais laisser passer un peu de temps.

  • C'est le genre de livre qui s'estompe assez vite ; j'ai l'impression que tu n'as pas continué.

  • Je ne suis pas une adepte du moules-frites, mais c'est indéniablement un plat bien de chez nous ;-).

  • Il faut préciser qu'Avraham ne montre pas beaucoup de curiosité vis-à-vis du pays qui l'accueille, il se contente des clichés. Tout y est ... jusqu'à ce qu'il visite la ville avec Marianka (elle même immigrée) et ça change tout.

  • C'est ce qu'elle dit ! je soupçonne un chouia de paresse en plus ;-)

  • J'en suis au troisième et sans que ce soit une grande série, j'apprécie les enquêtes.

  • La série a l'air dépaysante et j'aime quand la psychologie des personnages, enquêteurs compris, est bien développée.

  • C'est le cas ici. Comme je le dis plus haut, j'aurais aimé que la vie en Israël soit plus présente dans sa quotidienneté. L'auteur ne s'y attarde pas. J'ai le souvenir des romans policiers de Batya Gour, bien plus développés sous cet aspect-là.

  • j'avais oublié que tu aimais bien les polars, moi j'ai du mal avec le genre, il faut dire que je n'aime pas le suspens, je commence souvent les livres par la fin.

  • Quand je suis un peu en panne de lecture, ou trop fatiguée pour me lancer dans des livres exigeants, je me tourne vers les polars. Ça marche toujours. Curieusement ça me distrait, alors que le fond est forcément sombre.

  • J'adore les (bons) polars et également les moules frites ! Jamais lu Mishani. Décidément, ton site va devenir directement ma PAL... A bientôt.

  • Attention, j'ai beaucoup de retard de billets, quand je vais m'y mettre ta PAL risque de déborder ;-)

  • Ça fait un moment que je veux commencer cette série policière israélienne. J'ai plutôt l'habitude, pour ne pas dire la psychorigidité, de faire dans l'ordre. Généralement les premiers tomes ne sont pas extraordinaires côté intrigue donc je n'ai pas de trop hautes attentes, l'essentiel est que les personnages soient réussis et qu'on est envie de poursuivre avec eux.

  • Je suis tout-à-fait de ton avis ; je prends aussi dans l'ordre, sauf là, le quatrième me tendait les bras à la bibliothèque je l'ai pris. Il est meilleur que le premier c'est certain, mais je voulais reprendre dans l'ordre, c'est mieux pour suivre l'évolution du personnage principal.

  • Sans urgence, mais je pense que tu pourrais aimer.

  • J’aime bien les polars une fois de temps en t’émis, pas trop morbides, ça me détend !

  • Celui-ci est plus psychologique que morbide ; j'évite aussi les polars trop trash.

  • Je vais continuer aussi, on a un peu envie de le secouer par moment Avraham, mais au fond c'est un type bien

  • Je ne suis pas fan de polar mais je suis touchée dans ton extrait par ce que l'auteur dit d'une disparition, la disparition d'un être est quelque chose de tragique au plus haut degré !!! Lumineuse semaine Aifelle, à bientôt. brigitte

  • C'est ce qui m'a plu dans ce polar, il y a des réflexions sur les tragédies humaines où l'on peut facilement se retrouver.

  • Je n'ai pas encore pris le temps de lire cette première enquête. S'il y a de la Belgique, il faut vraiment que je m'y intéresse ;-)

  • Ça m'intéresserait de savoir ce que tu penses de sa vision de la Belgique :-)

  • J'ai vu passer cette série dans la blogosphère mais je n'ai pas encore succombé pourtant j'aime beaucoup lire des polars, surtout quand ils sont bien écrits...et aussi pendant les vacances le soir, après une journée bien remplie, ou alors entre deux lectures plus exigeantes, mais ça je n'ose plus le dire, car je lis de moins en moins souvent des lectures difficiles, je suis sans cesse dérangée en ce moment :)

  • J'ai été très contente de tomber sur cette série à un moment, en janvier, où j'étais en très petite forme. C'est paradoxal de dire que les polars peuvent être une détente alors qu'ils reposent sur des meurtres, mais on peut se bercer de l'illusion que c'est "pour de faux", contrairement à certaines lectures où l'on sait que ça se passe aujourd'hui, presque à nos portes. Ne culpabilise pas de moins lire des livres "sérieux", on ne peut pas toujours être sur la brèche, on fait selon ce qui se présente.

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