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Les survivants

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"Les frères avaient reçu une éducation propre à un milieu social supérieur, mais dans des conditions d’existence inférieures au minimum vital, en quelque sorte. Élevés comme des aristocrates, dressés à toujours se tenir droits comme des i, à faire leur prière avant chaque repas et à serrer la main de papa et de maman avant de quitter la table. Mais il n’y avait pas d’argent, ou plutôt on dépensait très peu d’argent pour les enfants"

Ce premier roman d'un auteur suédois m'a laissée assez perplexe. Trois frères, Nils, Benjamin et Pierre, reviennent sur les lieux de leur enfance répandre les cendres de leur mère qui vient de mourir.

La narration est assez complexe, avec des retours en arrière répétitifs, pas toujours faciles à suivre et des redites qui alourdissent  l'histoire. Nous comprenons très vite qu'un drame est survenu pendant l'enfance, mais il faudra attendre la fin du livre pour comprendre lequel.

Ce jour qui devrait les réunir et les rapprocher les voit s'affronter assez violemment, surtout l'aîné et le dernier. Benjamin cherche comme toujours à calmer les tensions et à comprendre ce qui a pu leur arriver à tous les trois pour qu'ils en soient là.

Sa mémoire est comme un puzzle dont il essaie de rassembler les morceaux. Il décrit une famille dysfonctionnelle, des parents abusant nettement de l'alcool, les trois frères se débrouillant comme ils peuvent, avec cependant des moments de partage et de joie. Isolés du monde, en bordure de forêt et de lac, ce pourrait être une vie idyllique.

L'atmosphère est pourtant étouffante, le père pique de violentes colères, la mère est souvent froide et lointaine. Seule sa chienne a son entière affection. L'aîné, Nils, se tient à l'écart de cette "famille de dingues".

Adultes, les frères ne se côtoient pas beaucoup et parlent encore moins de ce qui a pu les détruire dans le passé. Benjamin ne s'explique pas le silence de ses frères sur certains souvenirs, pourquoi ne lui ont-ils jamais tendu la main ?

Je n'ai pas vu venir la nature du drame, alors que j'avais été effleurée par un soupçon pendant ma lecture. Si quelques pans du passé s'éclairent, d'autres restent dans l'ombre et je ne suis pas sûre que les relations soient meilleures après entre les frères.

Une lecture qui laisse une impression de malaise, et qui tourne un peu trop en rond.

L'avis de Luocine

Alex Schulman - Les survivants - 304 pages
Traduit du suédois par Anne Karila
Albin-Michel - 2022

Commentaires

  • Peut-être parce que ce roman parle de trois frères, ton billet me fait penser au film "Trouble-fête" vu récemment sur Arte. Aussi une histoire pleine de tensions, de non-dits. Excellemment interprété.

  • J'ai enregistré "Trouble-fête", je vais le regarder ces jours-ci.

  • Hmmm, tu n'en dis pas trop, alors, forcément, ça intrigue... A voir si la médiathèque l'achète, ou plus tard en poche !

  • Tout le livre repose sur la révélation de la fin, difficile d'y faire allusion sans spoiler. L'histoire aurait gagnée à être resserrée et la narration un peu moins compliquée. Sans compter qu'une fois de plus, je n'ai trouvé aucun personnage sympathique.

  • les fratries ne sont pas toujours unies, hélas, cette histoire semble le démontrer - je note à tout hasard

  • Elles sont même souvent désunies. Il faut dire que là, le secret est costaud et les parents n'ont rien fait pour arranger les choses.

  • Bon, tu m’évites une lecture ratée de plus … je viens d’en finir une là, pfiouuu, c’est fatigant.

  • Je n'aime pas tellement quand je "rate" une lecture, je me dis que j'ai perdu mon temps alors qu'il y en a tant d'autres qui m'attendent. Ceci dit, j'aurais pu abandonner d'autant plus que je l'ai emprunté à la bibliothèque, mais j'ai voulu aller au bout pour savoir.

  • Ton avis est mitigé,celui de Luocine plus enthousiaste ...apparemment ce livre a plu,mais malgré tout je ne le retiens pas ,la Pal est haute ...peut-être un jour si je le trouve en poche,pourtant un roman suedois me tenterait!

  • En roman suédois il y a meilleur ! Luocine et restée quand même un peu sur sa faim et je la comprends. J'ai du mal à saisir ce que l'auteur a voulu faire.

  • Tant mieux ! Je suis curieuse de voir ce que tu penseras de ce roman.

  • J'avais fouiné pour trouver ce secret, et j'ai trouvé quelque part sur internet (babelio?), bref, pas trop envie de m'y lancer, surtout que tu n'es pas enthousiaste...

  • J'étais tentée et intriguée après le billet de Luocine, mais c'est un roman que je vais vite oublier.

  • Pas envie de tourner en rond ! même si le secret m'intrigue ! Je passe tranquillou ...

  • Le secret je peux te le glisser au creux de l'oreille ! tu feras l'économie d'une lecture assez ennuyeuse.

  • je l'ai commencé forte de critiques extraordinaires !!! mais je l'ai laissé en plan car je n'ai pas du tout accroché et pourtant le nord j'aime bien

  • N'aies pas de regret d'avoir abandonné ; j'ai espéré que quelque chose décolle, en vain .. même la révélation du secret ne m'a fait ni chaud ni froid.

  • J'ai fait l'impasse rien qu'a cause de cette couverture qu'on a retrouvée à un moment sur au moins 3 romans (ou du moins quelque chose d'approchant) dont de mémoire celui de Valérie Perrin ("Un deux trois" je crois ?) et "Les jours clairs", bien moins récent, de Zsuzsa Bank, que j'ai adoré...

    J'ai bien fait, donc.

  • Tu as bien fait oui. Ce n'est pas la couverture de "Un deux trois". Pour l'autre je n'ai pas vérifié.

  • Je ne pense pas que tu accrocherais à ce genre de roman.

  • Hmm ces histoires de famille un peu complexes avec secret de famille, drames, tout ça, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, alors si ici ça t'a laissée perplexe, je passe sans scrupule.;)

  • Je n'insisterai pas, à mon avis c'est un roman très dispensable.

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