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Le mur des silences

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"Il savait parfaitement qu'il était le premier responsable. Il n'y aurait eu aucun dilemme s'il n'avait pas tergiversé et s'il s'était simplement empressé d'aller rapporter aux responsables de la prison la demande de Gustaf. S'il avait aidé Lukas sur la corniche en lui tendant son bras le plus vigoureux. S'il avait immédiatement avoué la vérité à Hugo. S'il l'avait avouée à Erna. S'il n'avait pas menti à Palmi toutes ces années durant."

Konrad, policier à la retraite, revient pour une quatrième enquête. Comme d'habitude, deux affaires se chevauchent, l'une remontant à des décennies, mettant en cause un médecin pervers et une gamine retrouvée noyée dans un lac, la deuxième étant la recherche de l'assassin du père de Konrad. D'ailleurs, les deux affaires sont peut-être liées.

Konrad rencontre de temps à autre Eyglo, la fille de l'homme qui escroquait de pauvres gens avec son père, leur faisant croire qu'ils pouvaient communiquer avec leurs chers disparus. Tout commence avec l'écroulement d'un mur dans un appartement, révélant la présence d'un squelette. Eyglo, elle-même médium, se souvient qu'elle était allée dans cet appartement à la demande de la locataire, et qu'elle y avait ressenti un fort malaise. Elle incite Konrad à en savoir plus auprès de ses anciens collègues.

Ce n'est pas facile, des fuites récentes ont nui à la police et ses connaissances refusent de l'aider. Par ailleurs, il recontacte Palmi l'homme qui avait mené l'enquête sur la mort de son père. Il oublie seulement qu'il avait menti aux policiers à l'époque, et il se retrouve en difficulté, soupçonné à nouveau d'être le meurtrier, lui ou sa mère.

Konrad suit pas mal de pistes, autant dans une affaire que dans l'autre. Il est question de violences conjugales, de pédophilie, d'inceste, de vols et de règlements de comptes brutaux. Konrad a un sale caractère, il abuse de l'alcool, il ne sait pas comment se sortir de ses mensonges et il réussi l'exploit de se fâcher avec quasiment tout le monde, y compris son fils. Il sait qu'il exagère souvent, qu'il va trop loin, mais il ne peut pas s'en empêcher et il recommence. Ce qui ne le rend pas très sympathique.

Il avance dans ce qui a pu arriver à son père, sans toutefois éclaircir complètement le meurtre. Ce qui veut dire que nous le retrouverons une cinquième fois.

J'ai aimé retrouvé l'atmosphère particulière des romans d'Arnaldur Indridason, la lente montée de la tension, l'intérêt pour les personnages pris dans des histoires du passé qui les dépassent.

Arnaldur Indridason - Le mur des silences - 320 pages
Traduit de l'Islandais par Eric Boury
Editions Métailié - 2022

Commentaires

  • Il faudra que je le lise, mais tout d'abord que je trouve le troisième, La pierre du remords.

  • C'est mieux de les lire dans l'ordre, sinon on peu être perdue dans les démêlés de Konrad avec son père.

  • Rien ne presse, la série n'est pas encore finie.

  • je l'ai ajouté à ma pal évidement même si j'ai déjà tout un train de retard avec l'auteur c'est plus fort que moi et hélas ça ne se soigne pas :)

  • Je suis atteinte de la même maladie que toi, je me promets toujours d'arrêter. Pour l'instant je n'ai pas encore réussi.

  • Tu as dû passer un bon moment avec un de tes auteurs préférés. Ton billet décrit une histoire bien sombre à la nordique, comme je les fuis trop peur d’y laisser un bout de mon moral.

  • C'est sombre c'est vrai, je ne peux pas te dire le contraire, mais ça me plaît bien, l'Islande, le rythme lent de l'histoire, j'ai l'impression de retrouver de vieilles connaissances.

  • Je crois en avoir lu, avec Konrad, mais bah c'est sombre et je suis passée à autre chose; Pourtant c'est bien fichu.

  • Pour être honnête, je préférais la série avec Erlandur, mais puisqu'il n'y en aura plus, je me rabats sur Konrad. Il y a quelque chose dans l'écriture et l'atmosphère des livres d'Indridason qui me convient.

  • Ah ! mais je remarque que le traducteur, Eric Boury, est aussi le traducteur de Stefànsson !
    J'ai bien prévu de lire ces Indridason.

  • Les traducteurs islandais-français ne sont pas si nombreux. On retrouve souvent Eric Boury. Si vous décidez de lire Indridason, commencez plutôt par la série des Erlandur (le premier : La cité des jarres).

  • Il n'aura pas fait un pli celui-ci :). Je ne connais pas encore Konrad, mais il y a tant à lire pfff !

  • Il n'est pas passé par la case PAL ! il me faut mon Indridason annuel. Celui-ci n'est pas mon préféré, mais peu importe, je vais attendre le suivant.

  • Pas d'urgence en effet pour ce genre de roman, on peut prendre son temps.

  • Oui, un peu. Ce roman évoque des thèmes déjà évoqués dans "la dame en vert". Je le lis quand même parce que j'aime bien l'ambiance générale.

  • Bonjour Airelle, il me reste 30 pages à lire, j'ai aimé retrouvé Konrad avec tous ses défauts. Et l'histoire est toujours bien construite entre l'année 1963 et de nos jours. Un bon cru. Je ferai paraître mon billet demain. Bon dimanche.

  • Ce n'est pas mon préféré, mais c'est toujours un plaisir de retrouver Indridason. J'attends ton billet. Bonne journée venteuse.

  • Il prend son temps pour installer les enquêtes et il y a toujours un fond historique solide. Et l'Islande pour nous, c'est assez dépaysant.

  • Je lis cet auteur de temps en temps, c'est agréable mais je n'en garde ps un très long souvenir.

  • Ce sont des livres qui permettent de passer un bon moment, ce qui est déjà pas mal. Et l'on retrouve avec plaisir des personnages connus.

  • ça a l'air très sombre, mais malgré tout, comme j'adore les écrits islandais (que ce soit polar ou non), je me laisserais bien tentée ;0)

  • C'est sombre comme un polar, mais au moins on peut se dire que c'est une fiction .. Et le personnage de Konrad n'est pas un joyeux luron. Si comme moi, tu aimes l'univers d'Indridason, n'hésite pas à te lancer.

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