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L'un des nôtres

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"Mon Dieu, et t'en serais capable en plus. Et quand tu finiras par te rendre compte que ce que tu veux ne peut pas se faire ? Qu'est-ce qui va se passer à ce moment-là ?
Ça fait justement partie des choses que je n'ai jamais pu apprendre, dit-elle de sa voix tremblante. Ce n'est pas ce que tu m'as sans cesse répété, George ? Que je ne sais jamais quand il faut renoncer ?"

Nous sommes dans le Dakota du Nord, en 1951. George et Margaret Blackledge ont perdu leur fils tragiquement. Ils en étaient très proches et se raccrochent à leur petit-fils Jimmy, pensant l'élever, en l'hébergeant avec sa mère Lorna. Seulement Lorna s'est amourachée d'un certain Donnie Weboy. Du jour au lendemain, le jeune couple s'en va rejoindre la famille Weboy dans le Montana, séparant les grands-parents de Jimmy.

Margaret est convaincue que Donnie maltraite la jeune femme et l'enfant. Elle veut partir à leur recherche et ramener Jimmy à la maison. C'est un Blackledge ! George est nettement plus réservé, il estime que l'on n'arrache pas un enfant à sa mère, mais il ne sait rien refuser à sa femme et il accepte de se mettre en route pour le Montana, envers et contre tout.

L'expédition ne sera pas facile, ils ne savent pas exactement où trouver la famille ou plutôt le clan Weboy, connu comme le loup blanc et pas comme des tendres. Margaret va se heurter à une femme, Blanche, aussi déterminée qu'elle à garder l'enfant.

Voilà un roman américain comme je les aime, avec des personnalités marquées, des individus confrontés à des problèmes personnels et sociaux, des rencontres plus ou moins heureuses et d'un seul coup des accès de violence qui laissent pantois.

La logique de Margaret est parfois difficile à suivre, ses raisonnements sont dérangeants. Elle n'épargne pas George et le bouscule sans toujours évaluer à quel point il lui est attaché et jusqu'où il peut aller. D'où une fin de roman magistrale. Les deux points forts de l'histoire sont justement le côté indéfectible du couple et l'affrontement Blackledge-Weboy.

Les personnages secondaires ont leur importance, Madame Witt, l'infirmière, le jeune indien, Alton Dragswolf et quelques autres, ils enrichissent l'aventure en y apportant leur compréhension et leur humanité.

En bref, c'est un excellent roman que je ne saurais trop vous recommander.

Merci à Masse critique et aux Editions Gallmeister

Larry Watson - L'un des nôtres - 336 pages
Traduit de l'américain par Elie Robert-Nicoud
Gallmeister - 2022

Commentaires

  • Excellent roman que tu recommandes vivement alors je l'inscris dans ma liste bien sûr!!

  • J'espère que tu aimeras autant que moi.

  • Il me fait penser au roman Le petit-fils de Nickolas Butler, qui était très bien aussi... Je note !

  • J'ai noté "le petit-fils" depuis un moment mais je ne l'ai toujours pas lu.

  • je note le titre, puisque tu parles d'excellent roman :)

  • C'est en tout cas mon avis ..

  • J'ai un a priori envers cet auteur, depuis que j'ai lu "Montana 1948" que je n'ai pas du tout aimé...

  • Ah bon ? il me semble avoir vu pas mal d'avis positifs sur "Montana 1948." mais je ne l'ai pas lu. J'ai regardé chez toi, tu n'avais pas fait de billet.

  • J'avais rédigé un billet mais j'avais oublié de le reporter dans l'index, en effet (acte manqué ?) : https://bookin-ingannmic.blogspot.com/2015/09/montana-1948-larry-watson.html

  • En général, je trouve toujours mon compte avec cet éditeur.

  • Oui moi aussi ça me fait penser au petit-fils de Nicholas Butler... En tout cas tu donnes très envie de le lire...

  • Je suis allée lire le résumé du "petit-fils". Effectivement il y a des similitudes de départ. Je vais attendre un peu et le lire pour voir comment le sujet est abordé chez Nicolas Butler.

  • J'ai vu le film avec Kevin Costner dans le rôle de George. C'était vraiment très bien.
    http://www.surlarouteducinema.com/archive/2021/09/06/let-him-go-l-un-des-notres-blu-ray-6335932.html

  • Je suis allée lire ton billet sur le film. Je le regarderai à l'occasion mais pas maintenant. Je vois déjà les différences avec le livre, sans doute pour que ce soit plus spectaculaire. Pour l'instant, je préfère rester sur le livre.

  • gallmeister est gage de qualité et si tu donnes ta caution en plus ce livre devient tout à fait indispensable et puis quand on dit Dakota Montana je craque immédiatement

  • Avec le choix que nous avons, j'ai du mal à me sortir de la littérature américaine, il faut reconnaître qu'il y a du bon. Les relations d'un vieux couple sont bien décrites, les méchants sont gratinés, mais personne n'est blanc comme neige dans cette histoire.

  • J'ai pensé aussi à un autre roman au moins au début au roman que j'ai adoré "Petit fils" de Nickolas Butler.
    Mais au-delà la tristesse des grand-parents qui sentent que leurs petits enfants manquent d'amour me touche beaucoup.

  • Tu n'es pas la première à mentionner "le petit-fils", il va falloir que je le lise. C'est compliqué les familles, surtout quand un des membres disparaît brutalement, créant une situation inattendue.

  • Oh mais je connais Larry Watson, c'est l'auteur de Montana 1948, que j'avais beaucoup aimé ! J'attendrai la sortie en poche pour celui-ci.

  • Je me souviens que les blogueuses avaient été emballées par Montana 1948 (sauf Ingannmic, voir au-dessus). Je le lirai peut-être un jour.

  • Je note, la force de l'histoire et de ces personnages me plait aussi, cette maison d'éditions est vraiment formidable. Petit détail, les couvertures de leurs livres sont toujours très belles à mon goût. Merci Aifelle, doux dimanche, en musique bien sûr. brigitte

  • Cette couverture ne déroge pas, elle est vraiment belle, j'aime beaucoup le mélange des couleurs. Aujourd'hui chez moi, grisaille, pluie et gros coups de vent. C'est donc lecture, musique, repos. J'espère qu'il fait meilleur chez toi. Bises Brigitte..

  • Comme Ingannmic, (tiens, tiens ...), je n'avais pas été emballée plus que cela par Montana 1948, que j'avais trouvé un peu raplatplat. Mais bon, comme tu dis excellent roman, avec des personnages aux personnalités marquées, je vais peut-être me laisser tenter.

  • Je viens de lire le billet qu'Ingannmic et ton commentaire dans la foulée. Je ne peux pas comparer les deux puisque je n'ai pas lu Montana 1948, mais celui-ci m'a plu.

  • @ Ingannmic : j'ai lu ton billet ; je n'ai pas ressenti cette mise à distance dans celui-ci, malgré l'enjeu de l'enfant, c'est plus une histoire d'adultes. Je ne vais pas me précipiter sur Montana 1948.

  • Tu m'as donné envie : je viens de le télécharger ! ;-)
    Bises et bon dimanche...

  • Super ! reviens me dire si ça t'a plu. Bon dimanche à toi aussi. Très moche le dimanche côté météo.

  • Il n'y a pas urgence en effet, tu verras bien si un jour il croise ta route.

  • Il est très tentant, même si je ne suis pas fan de cet éditeur, j'en lis quelques-uns mais au final très peu.

  • Contrairement à toi je suis assez fan de l'éditeur, mais heureusement que nos goûts sont différents.

  • C'est drôle que tu parles de western parce que ce n'en est pas un du tout. Plutôt des histoires de clans familiaux.

  • Bonjour Aifelle, le film adapté qui n'est resté qu'une semaine à l'affiche à Paris était très bien. Je note le roman. Bonne fin d'après-midi.

  • Dasola m'avait aussi fait découvrir en DVD le film. tiré du roman, que, pour le moment, je n'ai toujours pas lu. Le film n'est, effectivement, pas sans accès de violence!
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

  • J'aurai peut-être l'occasion de voir le film un jour. Pour l'instant, je préfère rester sur l'impression du livre. Bon après-midi.

  • @ tadloiducine : ce n'est pas un univers tendre, personne ne se fait de cadeau. Je regarderai peut-être le film plus tard.

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