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  • Someone

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    "Etonnamment - nous étions là au lit ensemble, pour la première fois de notre vie, moi dans ma chemise de nuit de satin et de dentelle, et lui en maillot de corps, et nous discutions comme si nous étions habillés et assis à la table familiale en train de boire le thé - nous passâmes en revue le programme de la journée, la messe, le petit-déjeuner, le métro jusqu'à la gare de Grand Central, ou devions-nous faire une folie et prendre un taxi ? Pourquoi pas ?"

    Si mon billet précédent évoquait une lecture sombre et froide, celle-ci est tout son contraire et m'a sérieusement revigorée. Il y a pas d'histoire à proprement parler dans ce roman, mais une succession de moments de vie allant de l'enfance à la vieillesse. Pas spécialement de chronologie sans que ce soit gênant.

    Nous sommes à Brooklyn, dans les années 30, dans une famille irlandaise comme il y en a tant d'autres. Marie, la fille, a son petit caractère entre une mère sévère et un père qu'elle adore, en dépit de son penchant pour la bouteille. Elle passe son temps à jouer et bavarder avec les copines du quartier.

    Son frère aîné, Gabe, surveille Marie avec tendresse et pallie souvent à ses bêtises. Destinée à la prêtrise il est solide et sérieux. La tendresse est très présente dans ce roman, sans jamais tomber dans la mièvrerie, le petit monde décrit est chaleureux malgré sa dose de malheurs et d'évènements dramatiques.

    Marie grandit, un peu décalée, gênée par sa myopie (et son manque d'ardeur au travail). Poussée par sa mère elle finit par accepter un emploi auprès d'un patron de Pompes Funèbres. On s'attend au clash alors que c'est tout le contraire. Elle apprendra beaucoup auprès de M. Fagin, un homme d'une bonté et d'une humanité rare.

    Puis ce sera le premier chagrin d'amour, la première maternité où elle risquera sa vie. L'entourage est toujours présent, ceux qu'elle connaît depuis toujours, bien que beaucoup quittent un quartier dégradé et devenu dangereux.

    L'autrice s'y entend pour faire vivre ce microscome avec justesse et simplicité et je l'ai quitté à regret, j'aurais bien aimé continuer encore un peu avec des personnages aussi attachants.

    Sans tarder, j'ai emprunté "La neuvième heure" à la bibliothèque.

    Alice McDermott - Someone - 320 pages
    Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Arnaud
    Folio - 2017