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Le silence des repentis

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"Un jour elle ne s'en contentera plus, évidemment. Elle voudra non seulement entendre parler du monde mais aussi le voir de ses propres yeux. Connaître son goût, le sentir. En faire l'expérience. Impossible de le lui reprocher. Et elle y aura droit, mais pas tout de suite. Car je ne lui ai pas encore raconté la longue et terrible histoire qui explique notre présence ici, les détails de ce que j'ai dû faire pour la récupérer. Elle n'a pas besoin de savoir, enfin pas encore. Elle a huit ans, elle pense que je suis quelqu'un de bien, et je ne cherche pas à la détromper."

Un père et sa fille vivent seuls en forêt, cachés, loin de tout, au nord des Appalaches, ravitaillés une fois par an par Jake, propriétaire de la cabane où ils habitent et vieil ami de Cooper. La petite fille, Finch, a huit ans, elle n'a jamais rien connu d'autre. Qu'est-ce qui a pu les amener à une telle situation ?

Encore un roman survivaliste me direz-vous. Oui, mais autre chose aussi, dû à l'amour infini du père pour sa fille. La mère est morte dans un accident de voiture et Cooper a dû transgresser quelques règles pour éviter qu'on ne lui retire sa fille encore bébé. Il faut dire qu'il y avait quelques raisons de se méfier, mais je ne vous dirai pas lesquelles.

Ils mènent une vie simple, se débrouillent avec les vivres amenées par Jack. Ils chassent aussi, élèvent des poules, cultivent un potager. La petite a une bibliothèque à sa disposition, laissée par l'ancien propriétaire de la cabane. Elle en sait plus que bien des enfants de son âge. Et surtout elle a une connaissance de la forêt incomparable.

Cooper est-il tranquille pour autant ? Non, car il a aussi un voisin encombrant, Scotland, qui les observe à la longue-vue et surgit sans bruit lorsqu'on ne l'attend pas. Finch l'accueille avec enthousiasme, mais Cooper s'en méfie comme de la peste. Qu'est-ce qui l'empêche de dénoncer leur présence à la police ? Et qu'est-ce qui l'a poussé à se réfugier en forêt, comme eux ?

De plus, depuis quelques jours, une jeune femme rôde autour du camp, un appareil photo en bandoulière. Elle représente un danger trop grand, Cooper la surveille de près. Par contre Finch est excitée par la présence d'une femme. Elle aimerait en faire une amie.

Dans le même temps, Jake ne vient pas au rendez-vous annuel du ravitaillement, ce qui pose un problème majeur et angoissant.

L'histoire est racontée par Cooper, qui ressasse ce qui lui est arrivé, ses missions en Afghanistan lorsqu'il était militaire, le poids qui pèse sur sa conscience depuis cette époque, les attaques de panique depuis son retour. Il pense souvent à sa femme dont il était si amoureux et de la vie qu'ils auraient pu avoir tous les trois.

C'est une lecture sous tension, on sent dès le départ que ça va mal tourner. Les ficelles sont un peu grosses, la fin un peu trop facile, mais j'ai marché, les personnages sont attachants, Cooper le premier, malgré les casseroles qu'il traîne. Et comment ne pas être attendrie devant le mal qu'il se donne pour élever Finch correctement, avec des valeurs.

Une lecture distrayante, mais plus prenante que je ne l'aurai pensé au départ, sur fond de traumatismes de guerre et d'amour paternel.

L'avis de Krol

Kimi Cunningham Grant - Le silence des repentis - 336 pages
Traduit de l'anglais par Alice Delarbre
10/18 - 2023

Commentaires

  • Je pense que ce roman pourrait me plaire, je n'ai pas envie de trop me "prendre la tête" en ce moment.

  • C'est exactement dans cet esprit là que je l'ai commencé et il a fait complètement l'affaire. Je le retrouvais le soir avec plaisir, je me suis accommodée facilement des défauts.

  • Cette vie presque autonome en pleine nature, l'amour de ce père pour sa fille, tout ce qu'il lui apprend, ce sont des thèmes qui me plaisent. Et ces voisins étranges, qui sont-ils ? j'aime un peu moins les souvenirs de la guerre MAIS je note tout de même ce titre, Merci Aifelle, belle soirée à toi. brigitte

  • Ce qui domine dans ce roman, c'est surtout le lien fort entre le père et la fille ; il y a eu de la violence bien sûr, mais le père s'interroge constamment sur ce qu'il a fait et est dévoré par la culpabilité et le remords. C'est un homme que l'on peut comprendre.

  • Je ne dirais pas que c'est un thriller, mais peu importe dans quel genre on le classe, c'est un roman qui tient en haleine.

  • Je suis toujours partante pour thriller prenant, je les lis pour justement ne pas me prendre la tête et me distraire :) Je le note car je n'ai jamais entendu parler de cet auteur et ce que tu dis dans ta chronique me tente beaucoup...

  • Ce n'est pas le genre de roman que l'on lit pour l'écriture ou le style, mais pour se changer les idées à moindre frais .. et ça marche. J'avais besoin d'une lecture sans prise de tête, c'était ce qu'il me fallait.

  • Tu as des envies de partir dans une cabane au milieu de rien ? Je ne pense pas le lire car si je suis tentée par une histoire dans ce style , je pense trouver mieux sur ton blog.

  • Heu, non ... je n'aimerais pas cette vie-là, mais justement c'est tellement loin de moi que ça ne pouvait que me distraire et c'était le but.

  • C'est ce que j'ai fait et finalement je ne l'ai pas regretté.

  • Point trop n'en faut ! et tu pourras toujours y revenir après si tu en as l'occasion.

  • Ça tient en haleine oui et parfois c'est tout ce que je demande à un livre. A condition qu'il ne soit quand même pas complètement nul ;-)

  • Je pense que c'est un roman qui pourrait te plaire.

  • j'aime bien ton billet je vais peut-être en rester là mais c'est surtout parce que je n'arrive pas à écluser mon retard de lectures.

  • Je ne dis rien parce que j'en suis au même point que toi.

  • j'aime ce que tu en dis, et les bémols et autres ficelles ne m'empêchent pas de noter ce titre. je ne lis pas trop de "survivaliste", alors pour moi ça ne sera pas "un de plus"! ;)

  • Il y a des livres comme celui-là, on voit les ficelles mais on s'en moque parce que c'est addictif et que ça permet de s'évader chaque fois qu'on le reprend. Et les personnages sont attachants.

  • Ma foi, ça se tente, un roman qui ne prend pas la tête .... Visiblement, les ficelles ne sont quand même pas trop grosses !

  • L'ensemble est prenant ; il y a toujours des ficelles et des facilités dans ce type de roman ; on le sait et ça n'empêche pas d'apprécier.

  • Un thème qui accroche, quoiqu'une telle solitude pour une enfant paraisse pesante.

  • Elle l'est et le père le sait, ce qui provoque sa culpabilité. Il a beau justifier ce qu'il a fait, il comprend que ça ne pourra pas durer, même s'il se sent incapable de changer les choses au présent.

  • Je pense que aimerais ; la tendresse entre père est fille est touchante et bien des choses sont dites à travers cette vie particulière.

  • C'est une lecture addictive, tu devrais aimer.

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